Un passage de grade a eu lieu mercredi dernier à la salle de l’Amicale vietnamienne
Alors que le grand maître Yoon, président du club Sun Moo Kwan, vient de passer le 9e dan, le plus haut grade du taekwondo, un représentant de la fédération coréenne est venu préparer le terrain pour l’organisation, l’an prochain, d’une manche du championnat du monde. Une bouffée d’oxygène pour ce club qui n’a pas toujours la vie facile.
Comme les autres clubs utilisateurs de la salle d’arts martiaux de Dumbéa, le Taekwondo Sun Moo Kwan a perdu quelques adhérents depuis l’inondation de la structure, il y a trois semaines. «A Dumbéa, nous avons entre 25 et 30 adhérents, précise Jean-Marie Dinh, l’un des professeurs assistants. Nous en avons perdu une dizaine.» Les élèves sont actuellement accueillis par le grand frère nouméen, un club fondé par le même maître, Yoon Seung Ro. Comme deux frères, ces clubs se serrent les coudes. Mais «le problème c’est que les gens d’Auteuil n’ont pas forcément les moyens d’emmener leurs enfants à Tina», déplore le professeur assistant. Tout ceci est désormais réglé, puisque cette semaine, un nouveau tatami est installé à Dumbéa. La semaine dernière, le club a connu un grand moment. Pendant la traditionnelle cérémonie de passage de grades, le grand maître Yoon s’est vu remettre le neuvième dan, plus haut grade de la discipline. C’est la première fois que quelqu’un l’obtient en Nouvelle-Calédonie. Un 9e dan, le plus haut grade de la discipline, a été remis.
Un événement d’autant plus marquant que seul un autre grand maître neuvième dan pouvait lui remettre son grade. C’est Kim Kap Sik, membre éminent de la fédération coréenne et grand maître lui-même, qui a présidé la cérémonie. Il était également venu étudier la possibilité d’organiser une épreuve du championnat du monde de taekwondo ici, vraisemblablement en fin d’année 2010. Pour Yoon Seung Ro, qui piloterait l’organisation locale de l’épreuve, c’est une manière de développer la dimension internationale du taekwondo dans le Pacifique, l’idée étant, à terme, d’organiser chaque année une manche du championnat du monde dans l’un des pays de la zone. En plus de cela, le grand maître songe à créer une fédération, ce qui permettrait de faciliter l’accès aux compétitions de haut niveau pour les élèves calédoniens. Ennuyé par une guerre entre clubs, le Sun Moo Kwan rêve de retrouver la grande époque qu’il a connue au début des années 1990, avec des ceintures noires d’un très bon niveau et un esprit purement sportif.