Text: Paul Collin
Music: Jules Massenet
Bruno Laplante (전곡)
1. Prelude
Qu'il est doux d'éveiller lentement les pensées,
Que de l'oubli le coeur fidèle a pu sauver;
Et de ressusciter les ivresses passées.
Ô charme de fermer les yeux et de rêver !
Prelude
How sweet it is to slowly wake up the thoughts
That a faithful heart could save from oblivion;
And to rekindle past ecstasy.
O the charm of closing one's eyes and dreaming!
1. Prelude
2. Automne
Profitons bien des jours d'automne
Où, dans les cieux,
Semble errer la langueur
Plaintive des adieux...
Profitons bien des jours d'automne.
Je me souviens de tendres choses
Que se racontaient les amants;
Ils faisaient d'éternels serments...
Tout bas...
Quand fleurissaient les roses!
Profitons bien des jours d'automne
Ou, dans le cieux,
Semble errer la langueur
Plaintive des adieux...
Profitons bien des jours d'automne.
Hélas! Le destin qui nous pouse
Est quelquefois si rigoureux!..
Reviendrez vous, beaux amoureux,
Quand reviendra la saison douce?..
Profitons bien des jours d'automne!
Autumn
Let us profit from the days of autumn
Where in the heavens,
There seems to languor
Plaintive goodbyes...
Let us profit from the days of autumn
I remember the tender things
That the lovers told each other;
They made eternal vows...
All below...
When flowered with roses!
Let us profit from the days of autumn
Where in the heavens,
There seems to languor
Plaintive goodbyes...
Let us profit from the days of autumn
Alas! The destiny which pushes us,
Is sometimes so rigorous!..
Return handsome lovers,
When will the sweet season return?..
Let us profit from the days of autumn!
2. Automne
3. Les marroniers
Hélas ! les marronniers qui bordent les allées
Dans leur ombre naguère abritaient bien des nids !
Leurs fronts sont déjà plus qu'à demi dégarnis,
Et les bandes d'oiseaux frileux sont envolées !
Adieu le doux concert des ramages finis !
Le vent murmure seul ses plaintes désolées...
Et nous verrons tomber, aux premières gelées,
Le peu qui reste encor des feuillages jaunis.
Sur les illusions de ma chère folie
Passe le doute amer et la mélancolie ;
Et mon cœur a senti l'hiver tomber en lui !
Mes beaux rêves d'ardeur naïve et de jeunesse...
Plus vite que la feuille et que l'oiseau m'ont fui;
Hélas ! Et sans espoir que le printemps renaisse!
The chestnut trees
Alas! The chestnut trees that border the alleys
Not so long ago were shading many nests !
Their heads are already more than half undressed,
And packs of birds have flown away !
Farewell to the sweet concert of birds' songs !
The wind alone whispers its forlorn complaints.
And we shall see, at the first frost, fall
The little that remains from the yellowish leaves.
Over the illusions of my dear insanity
Passes the bitter doubt and the melancholy ;
And my heart has felt the winter come down !
My great dreams of naïve passion and youth
Have fled faster than leaf and bird ;
Alas! And without hope, may the spring return!
3. Les marroniers
4. Qu'importe que l'hiver
Qu'importe que l'hiver éteigne les clartés
Du soleil assombri dans les cieux attristés.
Je sais bien où trouver encore
Les brillants rayons d'une aurore
Plus belle que l'aube des cieux.
Toi que j'adore, c'est dans tes yeux!
Qu'importe que l'hiver ait des printemps défunts
Dissipé sans pitié les enivrants parfums?
Je sais où trouver, non flétrie,
Malgré la bise en furie,
Une rose encor tout en fleur.
Ô ma chérie, c'est dans ton cœur!
Ce rayon qui, bravant les ombres et la nuit,
Toujours splendide et pur luit au fond de tes yeux;
Cette fleur toujours parfumée
Qui dans ton cœur est enfermée
Et qui sait survivre à l'été.
Ma bien aimée, c'est ta beauté!
It doesn't matter
It doesn't matter that the winter puts out the lights
Of the obscured sun in the saddened sky.
I still know where to find again
The bright rays of a sunrise
more beautiful then the dawn of the heavens!
You, who I adore, it's in your eyes !
It doesn't matter that the winter had unmercifully dispelled
The intoxicating perfumes of the late springs!
I know where to find, unfaded,
Despite the furious North wind,
A rose still in bloom!
O my darling, it's in your heart!
This ray, defying the shadows and the night,
Always splendid and pure, shines deep in your eyes;
This always scented flower
Locked up in your heart
And which survives the summer,
My beloved, it's your beauty!
4. Qu'importe que l'hiver
5. Roses d'Octobre
Belles frileuses qui sont nées
Quand le soleil embrasait l'air;
Au premier souffle de l'hiver
Les roses sont étonnées...
Au lieu des tièdes matinées
Où riait l'azur frais et clair,
Pourquoi ce ciel couleur de fer ?
Pourquoi ces brèves journées ?
Courbant le front languissamment
Elles ont le pressentiment
De leur courte vie épuisée...
Un frisson passe dans leur coeur
Et je crois bien qu'à la rosée,
Elles mèlent parfois leur pleurs.
Roses of October
Beautiful shivering ones who were born
When the sun set the sky ablaze ;
At the first wind of winter
The roses are stunned...
Instead of warm mornings
When the fresh and clear skies were laughing,
Why this sky of iron colour?
Why those brief days?
Bending languidly their foreheads
They have a premonition
Of their short burned-out life...
A shiver crosses their hearts
And I believe that, with the dew,
They mix sometimes their tears.
5. Roses d'Octobre
6. Pareils à des oiseaux
Pareils à des oiseaux que leur aile meurtrie
Ne peut plus soutenir dans l'azur, leur patrie,
Et qui tombent sanglants... et brisés sur le sol !
Brusquement arrêtés dans l'essor de leur vol,
Précipités du haut de l'espérance morte,
Les plus chers de mes vœux agonisent.
Qu'importe ? J'ai souffert !
Qu'importe ? J'ai pleuré !
Mais, je n'ai pas maudit...
Ne crois pas que l'amour que je t'ai donné meure !
Qu'importe ? j'ai souffert...
Qu'importe ? j'ai pleuré...
Mais je n'ai pas maudit !
Je m'exile à jamais du bonheur interdit.
Mais la fidélité de mon âme demeure !
Like the birds
Like birds with a wounded wing
That cannot support them in the sky, their homeland,
And who fall bleeding... and broken onto the ground!
Rudely stopped in the soaring of their flight,
Pushed from the heights of dead hope,
My dearest wishes are dying.
It doesn't matter! I have suffered!
It doesn't matter! I have cried!
But I have not cursed...
Don't believe that the love I gave you is dying!
It doesn't matter! I have suffered...
It doesn't matter! I have cried...
But I have not cursed!
I go into exile forever from forbidden happiness.
But the faithfulness of my heart remains.
6. Pareils à des oiseaux
Sabine Revoult d'Allonnes (전곡)
6/30/15 musicgarden
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