Selon le centre de sécurité sociale étudiant et mutuelle SMEREP, porteur d’une
dernière étude, il existe plusieurs raisons qui font que de plus en plus
d’étudiants renoncent à se faire soigner. Annie Coutarel, directrice de ce
centre s’inquiète de la précarisation de leur santé.
« D’abord parce qu’ils pratiquent pour 37 % d’entre eux
l’automédication, c’est quand-meme plus simple parce qu’ils déclaraient ne pas
avoir le temps à consacrer à une visite chez le médecin et la troisième raison
parce que ça coute plus cher »
Aucune augmentation des tarifs n’est pévue cette année, Annie Coutarel
choisit la prévention mais elle vise également l’innovation. Une première à
tester gratuitement au bureau d’accueil de l’organisation en plein centre de la
capaitale.
« C’est l’installation d’une E-cabine santé, elle vous permet de faire
des check-ups, des bilans de prévention qui vous permettent d’avoir finalement
votre situation, votre état de santé et en fonction des constantes qui sont
indiquées, vous savez si tout va bien, aussi vous devez malgré tout, peut-etre prendre
un rendez-vous chez un médecin »
Pas très loin de ce nouveau système, Anaelle, 24 ans, universitaire
boursière en littérature française est assise sur un banc devant devant la
Sorbonne, elle mange sur le pouce avant de retourner à son emploi à temps
partiel, indispensable pour poursuivre ses études comme pour beaucoup d’autres,
ses problèmes de santé sont loin d’etre prioritaire.
« Récemment, j’ai eu des soucis d’allergies chroniques assez intenses,
au départ je pensais aller voir des spécialistes ORL, laryngologue. Vu qu’on arrive
à la fin du mois, je me suis dit que j’allais reporter, pour le moment et que j’allais
plus me consacrer aux dépenses pratiques de l’heure du quotidien et de la
rentrée qui tombe au meme moment. C’est sur que c’est le mois le plus difficile
de l’année en général, là je vais attendre de voir les aides auxquelles je
pourrai recourir pour constituer mon budget, j’ai l’occasion d’aller voir une
des assistances sociales de la Sorbonne et je me suis rendu compte qu’en il y a
des solutions, j’étais absolument pas la seule dans cette situation »
Les thèmes étudiés par la SMEREP cette année concernent la contraception,
la consomation de drogues et d’alcool ou la nourriture dont le budget moyen par
étudiant a baissé : 40 % mangent pour 5 euros seulement par jour, il est
également question de sommeil, près d’un quart des étudiants questionnés
dorment moins de 6 heures par nuit et 6 sur 10 se reposent mal à cause du
stress ou encore les trois quart interrogés ne se font pas dépistés d’un
changement de partenaires malgré qu’ils savent sur le virus du sida. Enfin le
nouveau thème de l’étude 2017, c’est l’hygiène bucco-dentaire, un étudiant sur
quatre seulement se brosse les dents au moins deux fois par jour.