Actuellement au Québec, une affaire fait trembler
le monde politique. C’est l’infiltration de la mafia dans l’industrie de la
construction, fonctionnaires corrompus, contrats publics contre pots de vin à
des responsables politiques et syndicaux etc.
Depuis les premières révélations dans les médias, il y a quatre ans,
de l'existence d'un cartel d'entrepreneurs, pour la plupart d'origine
italienne, régnant sur l'industrie du bâtiment et des marchés publics dans la
municipalité de Montréal, se dessine peu à peu un système mafieux tissé à
l'échelle provinciale et portant sur des millions de dollars canadiens.
Pour
enquêter cette affaire, des experts en criminalité organisée venus d'Italie et des Etats-Unis ont même été
sollicités.
Selon un rapport, les quelques grandes firmes de
génie-conseil qui dominent désormais le secteur du bâtiment s'associent à des
entreprises de construction pour frauder le gouvernement. Ces entreprises et firmes s'entendent
entre elles pour se répartir les marchés.
Traditionnellement, les organisations criminelles
sont très présentes sur ce secteur. La construction, secteur où beaucoup des
transactions s'effectuent en argent liquide, leur offre ainsi la possibilité de
recycler l'argent sale, notamment par le biais de fausses
factures et de surcoûts.
Les firmes de génie faisaient souvent des dons
politiques pour obtenir des contrats publics et participent aussi
directement à l'organisation d'élections "clés en main". Selon
ses estimations, 70 % des dons aux partis politiques sont de nature illégale.