Avec le retour de l’automne, le rhume et ses
traditionnels sympôtmes gênants – nez bouché, mal de gorge, toux ou encore
légère fièvre – s’installe dans les foyers. Si cette maladie bénigne ne
nécessite pas de réel traitement médical, elle peut être à l’origine de
nombreuses complications. Dans le but d’éviter des bronchites bactériennes,
pharyngites, otites ou bien même pneumonies carabinées, une équipe de recherche
américaine a mis au point un vaccin contre le rhume.
La principale difficulté pour mettre en place un vaccin
efficace contre le rhume réside dans la multiplicité des virus à l’origine des
rhumes. La médecine répertorie entre 150 et 200 rhinovirus. Il est donc
impossible de créer autant de vaccins que de virus.
Pour contourner cette difficulté, l’équipe de recherche a
regroupé 50 virus différents dans un seul et même vaccin. Les résultats sont
là. D’après ce qu’a testé l’équipde de recherche sur des souris, le traitement
a activé les anticorps des animaux et a fait réagir le système immunitaire de
manière positive.
Pour autant, il n’est pas sûr que ce vaccin fonctionne
sur l’homme. La prochaine étape consisterait à le tester sur l’homme, avec des
volontaires. Ce qui est envisageable car ce virus n’est pas très pathogène.
Mais pour d’autres médecins, il semble irréalisable car
il y a trop de virus responsables des rhumes. Ils ne voient pas vraiment
l’utilité de mettre au point un vaccin pour une maladie bénigne.
Mais la directrice de l’équipe de recherche américaine ne
partage pas cet avis. Un vaccin contre les rhumes serait au contraire
relativement utile pour les patients asthmatiques ou souffrants de problèmes
respiratoires chroniques. Ces derniers peuvent plus facilement être vitime de
complications avec un rhume à cause de leur état de santé fragile.
Une autre inconnue demeure, cependant. En cas
d’autorisation du vaccin contre le rhume, les patients accepteront-ils de se
faire vacciner à titre préventif pour une maladie aussi bénigne ? Une
décision d’autant plus floue que pour d’autres maladies plus graves et de santé
publique. La défiance des patients et le mouvement des anti-vaccins est de plus
en plus fort.