Journal de 12h30
Vendredi 22 mars 2024
Le Conseil de sécurité de l'ONU va-t-il appeler à un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza ?
Un vote est prévu aujourd'hui au Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution mentionnant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza.
Après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, la résolution portée au vote du Conseil de Sécurité de l'ONU aujourd'hui va-t-elle mettre fin à cette folie meurtrière ? Face au désastre humanitaire innommable en cours à Gaza, les Etats-Unis qui jusque-là avaient systématiquement soutenu le droit de leur allié historique Israël à se défendre ont fini par faire volte-face et réclamer un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire ravagé, assiégé et affamé. Ce matin, la Chine s'est dite en faveur d'une action "significative" du Conseil de sécurité. Pour autant, l'issue de ce vote reste incertaine compte tenu, notamment, de la position de la Russie, elle-même encore condamné ce matin par le Royaume-Uni et l'Australie pour son "l'invasion massive, illégale et immorale de l'Ukraine".
Toujours est-il qu'en dépit des grandes manœuvres diplomatiques, cette bataille aujourd'hui à l'ONU pourrait marquer un tournant dans la guerre.
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La Commission a proposé d'imposer des droits de douane sur les céréales russes. Car celles-ci, assez étrangement d'ailleurs, en sont toujours actuellement exemptées. Cette mesure présenterait un double avantage. Non seulement elle priverait Moscou des recettes de ces exportations. Et donc d'une partie des moyens de financer sa guerre d'invasion. Et puis, sur le plan intérieur à l'échelle du Vieux continent, elle répondrait aussi en partie à la colère des agriculteurs.
Hier, déjà, le président ukrainien Volodymyr Zelinsky avait dit regretter que les importations de céréales russes en Europe ne soit quasiment pas taxées, alors même que les européens (sous pression des agriculteurs) envisagent de le faire pour les produits agricoles ukrainiens . Une anomalie que les 27 s’apprêteraient à corriger.
Après un mois de retard et d'innombrables rebondissements, les Sénégalais seront appelés aux urnes dimanche pour choisir leur président. Au total, 17 candidats sont en lice, qui à l'issue d'une campagne expresse (à peine 15 jours) ont jusqu'à ce soir minuit pour écumer le pays et tenter d'offrir une alternative entre changement et continuité.
C’est le nerf de la guerre d’une campagne électorale. Et aux Etats-Unis peut-être même encore plus qu’ailleurs. C'est vrai que dans la vie électorale américaine, l'argent, loin d'être un tabou, est souvent un motif de fierté pour le camp qui en amasse le plus. En l'occurrence, les sous ne rentrent pas exactement de la même manière dans les caisses des deux candidats. Quand Joe Biden, bien qu'impopulaire et à la peine dans les sondages amasse les réserves en liquide, Donald Trump, lui, a surtout tendance à vider les caisses.
A moins de trois mois des élections européennes où le parti présidentiel est à la traine dans les sondages et tandis que la France s'attend à un déficit public nettement plus dégradé qu'attendu, voilà que la présidente de l'Assemblée nationale s'est dite favorable, ce matin, à une réflexion" sur une contribution "exceptionnelle" des grandes entreprises en cas de "superprofits".
Après une visite hier dans les Pyrénées Orientales, pour tenter de trouver des solutions au manque cruel d'eau dans le département, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu est attendu aujourd'hui à Nancy. Plus exactement à Novacarb (l'une des entreprises les plus polluantes de France) et l'un des 51 sites manufacturier qui à eux seuls représentent 25% de la consommation d'eau de toute l'industrie française.
Comment repousser les frontières de la science et transformer la médecine ? Nombreux, déjà, sont ceux à parler d'une avancée majeure, un exploit de nature à révolutionner la greffe d'organe et surtout offrir une potentielle solution à la pénurie chronique de dons d'organes. Hier, un hôpital américain à Boston a fait état de la première transplantation d’un rein de porc chez un patient humain vivant. Une nouvelle frontière a-t-elle été franchie ?
L'invité de la rédaction aujourd'hui Valentin Goutaudier, néphrologue, chercheur à l'institut de transplantation de l'université Paris Cité.