Journal de 12h30
Jeudi 4 avril 2024
Les Polluants éternels (PFAS) dans le viseur des députés
Un projet de loi contre les polluants éternels PFAS vise notamment le célèbre fabricant de casseroles. Les poêles Tefal pourraient disparaître du marché ©AFP - Serge Tenani / Hans Lucas
Les polluants éternels en sursis. Les députés ont commencé ce matin l'examen d'une proposition de loi visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant ces molécules potentiellement toxiques sur la santé et pourtant massivement présentes dans la vie courante.
Boire de l'eau minérale naturelle représente-t-il un danger pour la santé ? Selon une expertise menée par l'agence de sécurité sanitaire, dont les conclusions ont été transmises au gouvernement en octobre dernier et révélée ce matin par nos confrères de France Info et du journal Le Monde, les sources exploitées par Nestlé présenteraient des micropolluants. Une contamination régulière et généralisée, que ce soit sur son site de la région Grand Est où sont produits les marques Hépar, Vittel et Contrex, mais aussi en Occitanie où est embouteillée l'eau minérale Perrier. Le problème, c'est qu'on ne sait toujours pas si un plan de surveillance renforcé a depuis été mis en place. La direction de la multinationale répète de son côté que la qualité de ses eaux est désormais conforme à la réglementation et assure avoir retiré tous les traitements illicites mis en place ces dernières années.
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Risque sanitaire, toujours et encore. Ou quand des milliers de polluants éternels résistent, répandues dans des concentrations plus ou moins alarmantes sur toute la surface du globe. Les PFAS imprègnent la vie courante post moderne depuis près d'un siècle. On les trouve partout ou presque (textiles, emballages alimentaires, ustensiles de cuisine, détergents, cosmétiques, médicaments). Seulement voilà, ce qui avait commencé comme une percée technologique a rapidement dégénéré. De sorte que ces substances per- et polyfluoroalkylés, quasi indestructibles, se sont accumulées au fil du le temps dans l'air, le sol, l'eau, la nourriture. Et au final dans le corps humain.
Depuis ce matin les députés sont appelés à examiner une proposition de loi écologiste visant, justement, à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant ces fameux PFAS. Un texte qu'on aurait pu imaginer consensuel. Mais dont l'adoption reste encore incertaine face, notamment, aux réserves du camp présidentiel sous la pression des industriels.
Et pour continuer d'évoquer ces polluants éternels, dans le viseur des députés, invité à présent de la rédaction :
À écouter : Polluants éternels : comment faire face aux PFAS ?
L'Assurance maladie a annoncé ce matin le report de la séance de négociations tarifaires prévues avec les syndicats de médecins libéraux. En l'occurrence, deux d'entre eux ont annoncé suspendre leur participation. D'où ce report. Les deux syndicats qui appellent, par ailleurs, les médecins libéraux à rejoindre la grève dont menacent à compter du 3 juin les hôpitaux et clinique privés, outrés par la faible augmentation tarifaire que leur a octroyée le gouvernement cette année.
Depuis qu'Emmanuel Macron s'était déplacé en personne à Moscou pour y rencontrer Vladimir Poutine, moins de trois semaines avant que le Kremlin ne lance sa guerre d'invasion, c'est peu dire que le temps du dialogue était révolu entre les deux hommes**. Leur ultime conversation téléphonique remontait au 11 septembre 2022**. Et depuis il n'y avait plus eu de contacts de haut niveau, donc, entre Paris et Moscou. Alors hier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a pris son téléphone pour appeler son homologue russe, Sergueï Choïgou. Un entretien qui aura assez rapidement tourné au dialogue de sourd. Preuve, s'il fallait encore s'en convaincre que discuter avec la Russie n'a aujourd'hui plus beaucoup de sens sauf à apprécier la propagande de Moscou.
En Israël, Benny Gantz a décidé de rompre les rangs. Hier soir, le principal rival du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a appelé à des élections législatives anticipées. Une manière de tendre la main à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui appellent le gouvernement à la démission en raison du grand mécontentement suscité à la fois par le sort des otages et au-delà par la stratégie funeste avec laquelle les autorités mènent aujourd'hui la guerre à Gaza.
Deux jours après la mort des 7 employés d'une ONG américaine dans la bande de Gaza, dont trois travailleurs britanniques, un présentateur de la BBC se demandait hier : le vent est-il en train de tourner ? Il ne s'exprimait pas, en l'occurrence, sur la vie politique israélienne mais bien britannique. Car depuis cette attaque, à chaque jour qui passe, la pression s'accentue désormais sur le gouvernement de Londres pour qu'il réexamine ses ventes d'armes à l'Etat hébreu ou plus exactement de pièces contenues dans une très grande partie du matériel militaire utilisé par Israël dans sa guerre contre le Hamas.