Journal de 12h30
Mardi 28 mai 2024
L'Etat hébreu continue d'ignorer les pressions de la communauté internationale
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ©AFP - ABIR SULTAN / POOL / AFP
Après le bombardement meurtrier de l'armée israélienne contre un camp de déplacés palestiniens, l'offensive se poursuit à Rafah.
Ni les images abominables des corps calcinés, méconnaissables, au milieu des tentes dévorées par les flammes, pas plus que la cruauté des chiffres (45 morts et 250 blessés) et encore moins le mea culpa hier du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu regrettant (je cite) "une erreur tragique" pour qualifier le massacre de Rafah n'auront changer quoi que ce soit, ce matin encore, à la réalité de la guerre et de l'Enfer dans lequel les Gazaouis sont plongés depuis plus de 8 mois. Après l'une des pires nuits de bombardements sur la ville du sud de l'enclave palestinienne, des chars de l'armée israélienne, soutenus par l'artillerie et l'aviation, ont atteint ce matin le centre de Rafah. Et ce malgré la vague de condamnations internationales qui a visé l'Etat hébreu comme les appels répétés de la communauté internationale à cesser cette offensive.
Et puis c'est dans ce contexte, mais aussi dans la perspective de l'après guerre et d’une paix durable que l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont décidé de reconnaître formellement aujourd'hui l'État de Palestine.
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Volodymyr Zelensky entend tout faire pour résister à la main de l'oppresseur russe. Après Madrid hier, le dirigeant ukrainien est attendu à Bruxelles aujourd'hui, pour y signer un accord bilatéral de sécurité. Une tournée européenne qui le conduira quelques heures plus tard à Lisbonne, toujours avec l'espoir de renforcer ses moyens militaires face au déluge de feu de l'envahisseur. Et le sujet est d'ailleurs d'autant plus sensible que la Hongrie a décidé pour sa part de mettre à nouveau son veto au déblocage de l'aide de l'Union Européenne.
Au Sénat, les débats s'annoncent agités. En cause, une proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant l'âge de 18 ans. Un texte à l'initiative des Républicains, farouchement condamné par la gauche et qui au-delà aura suscité de vives réactions tant sur le fond que sur la méthode.
L'invité de la rédaction : Jean Chambry, psychiatre des enfants et des adolescents au Groupe hospitalier universitaire Paris et spécialiste des questions de transidentité chez les jeunes.
Le pouvoir d'achat, préoccupation numéro 1 des français. C'est ce qui ressort de toutes les études d'opinion sur leurs attentes vis à vis des programmes des candidats aux élections européennes. Or voilà que ce matin le rapporteur général du budget à l'assemblée nationale publie lui une note sur l'impact de la baisse de la fiscalité locale sur les ménages et les entreprises depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Il en ressort qu'entre 2017et 2023, les impôts locaux ont baissé de 18,4% pour les ménages. Sauf que la situation est très contrastée selon le type de ménage.
80% des Franciliens seraient exposés à des niveaux de pollution atmosphérique et sonore qui excèdent fortement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. C'est ce qui ressort d'une étude inédite publiée aujourd'hui par l'Observatoire du bruit et l'association en charge de la surveillance de la qualité de l'air en Ile de France. Une double peine qui s'explique au fond assez facilement. En clair, plus on vit à proximité d’un axe majeur de circulation et plus on est exposé simultanément au bruit et à la pollution générée par le trafic automobile et aérien. Or cette coexposition air-bruit est un enjeu important pour les autorités locales qui cherchent à améliorer la santé et la qualité de vie de leurs résidents.