Survie des enfants : miracle ou fruit d’une éducation autochtone ?
“Miracle. C’est le mot pour lequel a opté l’équipe de recherche de l’armée. Mais c’est un mot qui a été remis en question par les communautés amérindiennes qui le trouvent inapproprié” explique Oscar Ivan Garcia. Ce terme minimise l'importance de l’éducation indigène dans leur survie. Ils se sont débrouillés dans une ambiance hostile mais qui ne leur est pas tout à fait étrangère. Si l’on doit parler de miracle c’est plutôt pour qualifier leur survie à l’accident d’avion” estime le chercheur.
La communauté des Uitotos
“Ces enfants appartiennent à la communauté colombienne des Uitotos. Le mot huitoto signifie esclave. Il est désormais contesté par la communauté” rapporte Oscar Ivan Garcia. "Il s’agit d’une population de 7000 personnes qui habitent pour la plupart dans la forêt, au nord du fleuve Amazone. Ils consacrent leur temps plutôt à la chasse, à la pêche, à la récolte.”
L’éducation de l’attention, apprendre à se débrouiller en terre hostile
Pour Oscar Ivan Garcia, “il y a énormément de spéculations mais ce que l’on peut dire c’est que c’est l’influence de l’éducation indigène, autochtone qui leur a permis de survivre. On parle notamment d’une sorte d’éducation de l’attention. C’est plutôt intuitif, les enfants sont depuis la plus jeune enfance invités à participer aux activités dans ce milieu de la forêt, la chasse, la pêche, l’horticulture. Ils ont appris à reconnaître des indices, leur indiquant ce qu’ils peuvent manger ou non. Ils apprennent à suivre les singes par exemple, pour s’assurer que des produits qu’ils ne connaissent pas et qu'ils vont consommer, ne sont pas toxiques.”