D’où vient le terme « dôme de chaleur » ?
Le terme aurait d’abord été utilisé par des journalistes. Fabio d’Andrea, directeur adjoint du Laboratoire de météorologie dynamique nous raconte qu’il a entendu ce terme pour la première fois en 2019 : « C’était au sujet de la canicule du Canada, ce terme était déjà employé par les présentateurs météo américains. Mais, entre météorologues, on appelle plutôt ça un anti-cyclone persistant ou une zone d’haute pression. » Il ajoute : « Mais le « dôme de chaleur » est une dénomination qui ne me dérange aucunement. »
Pourquoi la haute pression crée de haute température ?
Fabio d’Andrea nous explique que la haute pression empêche les perturbations qui viennent, par exemple, de l’Atlantique : « Ces perturbations pourraient apporter de la pluie et de la fraicheur. Cette haute pression supprime les nuages, il y a bien plus de soleil. Mais le plus important phénomène reste le subsidence. La subsidence est le déplacement d’air vers le sol dans l’atmosphère. Dans une zone d’haute pression il crée un mouvement en vertical de l’air, vers le bas. Ce mouvement comprime l’air qui se chauffe en conséquence. C’est cela qui crée les très fortes températures. ».
Dôme de chaleur, canicule et vague de chaleur, quelles différences ?
« Chacun fait sa propre définition, selon l’utilisation du terme que vous voulez en faire. » nous affirme le météorologue, « D’habitude, on appelle une canicule quelque chose qui dure un certain temps. Mais selon l’application, si on s’intéresse aux impacts sur la santé ou sur l’agriculture, on peut regarder cela d’une manière différente. Tout ces mots là se définissent au cas par cas. En revanche, il existe une définition de Météo France qui est, en l’occurence, objective et constante. Elle sert à informer les autorités locales. »