L’Union européenne (UE) a atteint son objectif de disposer de suffisamment de doses pour vacciner 70 % de sa population adulte au mois de juillet, a annoncé la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, samedi 10 juillet. La responsabilité d’administrer les doses revient aux gouvernements des 27 Etats membres, et certains avancent plus vite que d’autres, mais, selon Ursula von der Leyen, « l’UE a tenu sa promesse ».
« D’ici demain, quelque 500 millions de doses auront été distribuées dans toutes les régions d’Europe », a précisé la présidente de la Commission européenne. Le programme d’achat commun de vaccins de l’UE a fourni 330 millions de doses du vaccin de Pfizer-BioNTech, 100 millions de celui d’AstraZeneca, 50 millions de Moderna et 20 millions de Johnson & Johnson.
La veille, Eurostat a fait savoir que, en 2020, l’UE avait enregistré en raison de la pandémie de coronavirus un nombre inédit de décès en soixante ans, depuis les premières statistiques disponibles. Le nombre de morts a augmenté dans tous les pays de l’UE pendant cette période, mais particulièrement en Italie (+ 111 700, soit une hausse de 18 %), en Espagne (+ 75 500, + 18 %) et en Pologne (+ 67 600, + 17 %), selon les chiffres publiés par l’office européen de statistiques.
L’augmentation de la mortalité a contribué à une légère diminution de la population de l’UE en 2020, qui est passée de 447,3 à 447 millions d’habitants, soit une baisse de 312 000.
Des seringues contenant le vaccin de Pfizer contre le Covid-19, à Los Angeles, en Californie, le 9 juillet 2021. FREDERIC J. BROWN / AFP
Il existe un lien « probable » entre des cas d’inflammation au niveau du cœur et l’injection de vaccins contre le Covid-19 à ARN messager. Dans un communiqué, les experts du comité consultatif mondial de l’OMS pour la sécurité des vaccins ont expliqué vendredi que des cas de myocardite – une inflammation du muscle cardiaque – et de péricardite – une inflammation de la membrane enveloppant le cœur – ont été signalés dans plusieurs pays, en particulier aux Etats-Unis.
« Les cas rapportés sont généralement survenus dans les jours qui ont suivi la vaccination, plus fréquemment chez les jeunes hommes et plus souvent après la deuxième dose des vaccins à ARN messager contre le Covid-19 », ont-ils précisé. Selon les experts, cependant, « les avantages des vaccins à ARN messager l’emportent sur les risques en réduisant les hospitalisations et les décès dus aux infections au Covid-19 ».
S’agissant des vaccins, au Sénégal, plusieurs institutions et pays européens et les Etats-Unis notamment, ont annoncé la signature vendredi à Dakar d’un accord d’un montant de 200 millions d’euros, visant à financer l’installation dans ce pays ouest-africain d’une usine de production de vaccins contre le Covid-19 et d’autres maladies endémiques.
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Sur le front des restrictions, en Argentine, le gouvernement a prolongé vendredi des restrictions sanitaires jusqu’au 6 août. La fermeture des frontières est maintenue, mais le nombre d’Argentins et de résidents autorisés à entrer dans le pays a été augmenté. La Corée du Sud, longtemps érigée en modèle de gestion de la pandémie, s’apprête par ailleurs à imposer à Séoul les restrictions les plus draconiennes que la capitale ait connues depuis le début de la pandémie.
En Europe, Malte a annoncé vendredi la prochaine fermeture de ses frontières aux voyageurs non vaccinés, espérant ainsi juguler une recrudescence des nouveaux cas de Covid-19. « A partir du mercredi 14 juillet, toute personne arrivant à Malte doit présenter un certificat de vaccination reconnu : un certificat maltais, un certificat britannique ou un certificat de l’Union européenne », a annoncé le ministre de la santé. « Nous serons le premier pays en Europe à prendre cette mesure ».
En Espagne, face à la hausse « exponentielle » des cas de Covid-19 enregistrée depuis plusieurs jours, principalement chez les jeunes, la Catalogne a décidé d’imposer à nouveau des restrictions. Les discothèques et autres lieux de divertissement nocturnes vont devoir fermer leurs portes et il faudra présenter un test antigénique ou PCR négatif, ou être vacciné, pour participer à des événements en plein air réunissant plus de 500 personnes.
Comme la Catalogne, les Pays-Bas replongent dès samedi dans les restrictions après une multiplication par sept des contaminations quotidiennes en une semaine. Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a notamment ordonné la fermeture des boîtes de nuit, et des restaurants à minuit.
Alors que le variant Delta, le plus contagieux répertorié depuis l’apparition de la pandémie, ne cesse de gagner du terrain dans le monde, la perspective d’un rassemblement de 65 000 supporteurs de football dans le stade de Wembley, à Londres, au Royaume-Uni pour la finale de l’Euro dimanche soir suscite de vives inquiétudes.
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Et encore davantage les festivités de la « troisième mi-temps », hors du stade, dans un pays où la quasi-totalité des restrictions ont été levées mais que le variant Delta n’épargne pas. Selon les résultats provisoires d’une étude de l’Imperial College London et d’Ipsos Mori publiés jeudi, les hommes ont été pour la première fois plus nombreux que les femmes à être testés positifs en Angleterre. Ses auteurs ont évoqué comme possible explication les rassemblements pour regarder les matchs de l’Euro.
Au Japon, les préfectures d’Hokkaido et de Fukushima, dans le nord du Japon, ont décidé d’interdire la présence de spectateurs dans les gradins pendant les matchs de football, de baseball et de softball des Jeux olympiques, qui doivent débuter le 23 juillet. La capitale de la région d’Hokkaido, Sapporo, doit aussi accueillir le marathon et plusieurs courses et des responsables olympiques et locaux ont déjà demandé au public de ne pas y assister physiquement. A Tokyo, qui accueille la majorité des compétitions, toutes les épreuves se dérouleront à huis clos.
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