La revue de presse
Vendredi 30 décembre 2022
Quand Pelé cassait le nez d'un argentin qui le marquait trop bien... Mémoire espiègle de So Foot !
Libération et l'Equipe se souviennent de la chevalerie d'un Brésil-Tchécoslovaquie, la Provence rappelle comment un Président algérien fasciné par Pelé ne se méfia pas d'un coup d'Etat. Le Monde livre un fascinant récit de vies brisées que des juges soupèsent, à la Cour nationale du droit d'asile.
On parle d'un homme qui pleure...
Près de son avocate, devant un tribunal à Montreuil en France, dont sa vie dépend, il se nomme Aboubacar, il vient du Mali, de la région de Kayes, et pour avoir le droit de rester chez nous, il doit convaincre des juges qu'il fut esclave chez lui, qu'il s'est enfui quand ses chiens ont tué un de ses maîtres, et en représailles on a tué sa mère et ses trois frères -mais son reçoit semble faible pour les juges - et Aboubacar pleure, qui ne sait ni lire ni écrire et pour lequel son avocate plaidera en vain...
Et ainsi dans le Monde je m'éloigne un moment du deuil universel pour un homme né pauvre jadis au Brésil et qui disait de cette pauvreté qu'elle vous dépouille du respect de soi - ces mots de Pelé je les lis dans libération, mais nous en reparlerons : car le Monde donc, papier et web par la journaliste Julie Pascual nous invite à des détresses plus urgentes - à la Cour nationale du droit d'asile, qui chaque année soupèse les milliers de récits des milliers d'impétrants à notre protection... Elle est visée cette cour par ceux qui dénoncent un dévoiement de l'asile qui se substituerait à l'immigration économique et elle est promise la réforme -son président Mathieu Hérondart, passé par les cabinets des ministres de la justice Nicole Belloubet et Rachida Dati, se place lui sous une devise en triptyque, "empathie, impartialité et fermeté", en chiffre on le traduit, ainsi, sa cour décide de croire 21% des récits qu'elle entend, un sur cinq -les juges gardiens de notre pays sont-ils laxistes ou trop tatillons ? En face d'eux des êtres venus si souvent sans preuves matérielles, munis simplement des récits de leurs vies disloquées -on les entend, on évalue et il reste quelle que soit la décision une part de doute...
Alors doutons nous aussi, est-ce cruel.... Faut-il croire Aboubacar, les juges ne le croiront pas, et ne croiront pas non plus Aslan le tchétchène, qui ne se souvient pas dans quel commissariat il fut arrêté et frappé en 2019 : « Vous avez imaginé ces choses, ou bien vous les avez vraiment vécues ? » Mais les juges croiront Fatimata, une Mauritanienne de 42 ans, mariée de force à 14 ans, divorcée et mère de cinq enfants, qui dit avoir fui les discriminations que subit la minorité noire, et ils croiront Mamadou, opposant politique guinéen, qui n'en finit plus de plaider lui-même, qui s'agite pleure lui aussi, raconte ses engagements militants, et les tortures subies dans une prison a Conakry - les juges délibérément terre à terre, lui demandent combien de personnes se trouvaient dans sa cellule et combien de repas étaient servis chaque jour en prison... A la fin de son audition, Mamadou a remercié la France... Après cette petite joie, nous pouvons nous pleurer Pelé... Ou bien sourire de ce qu'il fut...
Et on parle d'un masque...
Un masque de gaze et de pansements qui en 1964 recouvrait le visage d'un défenseur argentin, José Mesiano, qui avait si bien marqué, annihilé Pelé que celui-ci au bout de la frustration avait d'un coup de boule, salut Zizou, brisé le nez de son adversaire -il l'avait regretté ensuite, dame, mais cet rappel de l'algarade, dans un article que le site de So foot consacre aux talents de tête du Roi défunt, a un immense mérite -il remet du combat dans toutes nos eulogies, car Pelé était fort...
Et on lit alors, avec tendresse, ce commentaire exhumé par l'Equipe, signé de Gabriel Hanot, qui avait été dans les années 1900-1910 un grand joueur chez nous et ensuite un immense journaliste -et qui en 1958 découvrait à la coupe du monde de suède un épatant garçon... "Pelé savoure la pleine joie de jouer. Il ignore la brutalité ou les manières sournoises. Il reçoit des coups et ne les rend jamais..." Et je me réjouis finalement que Pelé grandissant avait appris à rendre, donner les coups... En 1970, s'étant fait marcher sur la main par l'uruguayen Dagoberto Fontes, en demi-finale du Mondial mexicain, il avait attendu une action propice, et faisant mine de protéger son ballon, avait envoyé son coude dans la figure de la brute..." Ca je le lis dans Libération, dans une nécro fleuve superbe signé de la plume Gregory Schneider, qui a aussi l'élégance de signaler que l'anecdote du coup de coude, il l'a lu dans So foot...
So foot précieux journal précieux site d'amoureux espiègle du ballon et de ses stars, qui me disent aussi l'idylle du roi, en son séjour New-Yorkais quand la Warner le logeait- l'ancien pauvre aimait son luxe- avec la belle modèle Maria da Graça Xuxa Meneghel qui avait 17 ns et était encore vierge et Pelé lui demanda de régler la question avec son petit ami, et ensuite seulement, ensuite seulement... Xuxa, quelques années après se vit proposer par Télé Globo de présenter une émissions enfantines, alors pour l'aider Pelé alla en personne voir le journal Play-boy, édition brésilienne en costume Brooks Brothers, Rolex en or au poignet et lunettes de soleil, pur récupérer de vieilles photos de charme de sa dulcinée - en échange il donna à Play-boy une interview...
Xuxa est devenue une super-Dorothée brésilienne, la femme a plus riche du Brésil, elle quitta Pelé en disant qu'elle n'aimait pas ses pieds, lui répondit ceci. : « Si elle se souvient de mes pieds, imaginez-vous le reste... » Pardon.
Pour le reste, ne vous resterez pas devant les journaux qui se hissent la hauteur du Roi décédé, de tous ses talents et ses magies, L'Equipe Libération la Provence dont la une n'est qu'un maillot brésilien floqué 10, le Parisien aussi où l'ancien international français Fleury Di Nallo se souvient que Pelé lui fit un petit pont -être dribblé par Pelé était aussi une grâce... Je lis dans l'Equipe cette vieille confession du bulgare Jetchev qui en 1966 au Mondial anglais avait mis pelé à mal " dès que pelé recevait le ballon, j'anticipais, tacle glissé, le problème, je ne savais jamais quelle feinte il allait faire, j'étais toujours en retard" Vous lirez la fascination que Pelé exerçaient son temps, comment, c'est dans la Provence, le président algérien Ben Bella, ancien footballeur, tout à sa joie d'un match Brésil-Algérie à Orna, en juin 1965, baissa sa garde, et ne se méfia pas devant le putsch qui allait l'abattre la nuit suivante. Vous lirez ce joli mot dans le temps, faute de s'exprimer, Pelé inspirant vous lirez aussi ... et lirez aussi cette scène sublime, datant de 1962, un match Brésil-Tchécoslovaquie, au mondial chilien que Pelé jouait blessé –son dernier match du mondial -Libération rappelle qu'alors trois joueurs tchèques protégèrent Pelé afin qu'il ne reçoive aucun coup... A un moment dit l'Equipe, le tchèque Masopust renonça à disputer un ballon à Pelé, qui alors le mit en touche, pour ne pas profiter de la situation... Masopust porta Pelé jusque sur la touche pour qu'il puisse se faire soigner, la presse décrit Masopust comme un vrai chevalier.
Il est bon de lire que les footeux, souvent, sont chevaleresque..
On parle enfin d'un dicton.
Donc les origines se perdent dans l'histoire de l'Occitanie et que me rappelle l'Indépendant...
A Bages n'y va pas sauf si tu y as des amis ou des parents...
Et l'on se demande ce que la ville de Bages dans le Roussillon, à moins que ce soit l'homonyme Bages dans l'Aude, a fait pour qu'on avertisse ainsi... Ce serait le manque d'hôtel, la pauvreté qui rend inhospitalier, peut-être la beauté des sons en occitan. Lisez, c'est beau parce qu'à la fin on ne sait pas...
|