La revue de presse
Mardi 15 août 2023
L'Assomption, la France, et Neymar
En ce jour de l'Assomption que font les catholiques ? Au coeur de l'été, comment vont les Français ? Et Neymar va t'il manquer au PSG ? Trois questions et des réponses dans les journaux.
L'Assomption
Temps de recueillement aujourd'hui, pour les catholiques. A Lourdes, dont le pèlerinage fête ses 150 ans comme le disait dès hier, LA CROIX. Mais aussi ailleurs, dans les autres lieux du catholicisme en France. LE PROGRES s'arrête sur la basilique de Fourvière à Lyon. Rudy l'Anglais, trouve le bâtiment construit en 1896 est impressionnant. "C'est le monument qu'on voit le plusse quand on est en bas de Lyon. Ca rend curieux." Tom, Anglais lui aussi, fait un parallèle : "Fourvière me fait penser au Sacré-Coeur et la vue qu'a l'église sur Paris." Après Lyon, il se rendra à Marseille visiter Notre-Dame de la Garde, elle aussi perchée sur une colline.
Henry d'Anselme lui, aiment toutes les cathédrales. Il en fait son tour de France. Le héros au sac à dos d'Annecy, le jeune homme qui a fait fuir le réfugié syrien qui venait de poignarder des enfants, s'affiche en Une du PARISIEN. Deux mois après, il ne s'étend pas trop sur ce qu'il a fait. Il préfère parler de sa foi. De sa première émotion à 8 ans, dans la cathédrale de Chartres, de ses pleurs quand Notre-Dame a brûlé. "Ce qui me frappe, c'est la sagesse éternelle des pierres." Famille nombreuse, scoutisme, banlieue ouest de Paris, chorale, école privée, "Je suis un cliché incarné ! Je sais très bien ce que j'ai représenté à Annecy. Le pèlerin catholique avec sa chevalière face au migrant syrien. Je ne suis pas naïf. Mais je m'en fous."
Des visites de cathédrales aux catholiques randonneurs
LE PARISIEN s'interroge sur ce qui les fait marcher. Beaucoup de catholiques se détournent de l'Eglise, pour ces itinéraires comme Compostelle, pavés de religion. Catherine 52 ans, dit ne plus aller à la messe, sauf à Pâques. "Je ne suis même pas sûre d'être croyante. Mais je ne veux pas me couper de mes racines chrétiennes. Alors je marche."
L'histoire ne dit pas si Jean-Luc Christ, nom prédestiné, est un fervent catholique. Mais dans LES DERNIERES NOUVELLES D'ALSACE, il raconte ce matin, son périple entre avril et juillet. 3.697 kilomètres parcouru et seulement deux paires de chaussures usées. A Compostelle, il a vu la cathédrale. Mais Schlouk, c'est son surnom, est surtout content d'avoir réussi son pari.
Faire le pari de la France
Ce sont les Anglais qui le disent. LE POINT reprend un article de THE ECONOMIST consacré aux succès cachés de la France. Taux de pauvreté inférieur à la moyenne de ses voisins européens, réseau ferré le plus rapide. Tout ne va pas si mal non ? Oui mais non. Les Français persistent à être parmi les plus déprimés de la planète. "Ils ne voit plus la grandeur de leur pays" dit une chroniqueuse belge. "Il y a un sentiment de déclassement" selon l'ancien conseiller de François Hollande, Gaspard Gantzer. On cumule les échecs au Sahel. Le pays de Pasteur n'a pas développé de vaccin anti-Covid. Le système de santé n'a pas tenu ses promesses. LE POINT conclut avec les mots de Sylvain Tesson l'écrivain : "La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer."
Une fois qu'on a dit ça, on regarde l'image de la France. La France, c'est son pain. Bon, d'après LA VOIX DU NORD ce matin, les boulangeries ne vont pas bien. Crise énergétique, inflation, plus de 10% des boulangeries artisanales du Nord et du Pas-de-
Calais ont fermé depuis un an.
La France, c'est celle qui donne sa chance. A lire dans VANITY FAIR, le parcours de ces 4 jeunes qui ont fui Kiev, l'Afghanistan, le Darfour ou la Syrie Ils ont intégré Science-Po. Le parachutage dans l'élite quand on a connu la pauvreté et la guerre, n'est pas évident. Etre étudiant et réfugié, c'est se dédoubler. Un jour, Marina voit des images de bombardements. Un élève de sa classe se demande : "Qui se soucie encore de la guerre en Ukraine ?" Marina a quitté la classe en larmes. "J'ai des amis qui se battent sur le front."
La France, c'est aussi celle qui se regarde le nombril. Ainsi dans LE PARISIEN, ces touristes qui regardent les Parisiens. "Ils sont plusse lookés qu'à Amiens" dit Jean-Eudes. Mais Bruno de Saint-Omer, remarque que dans le métro : "les gens se croisent jamais du regard." Arrêtez là le massacre.
Dans LE MONDE, la journaliste Pamela Druckerman raconte son expérience de New Yorkaise à Paris. Passé le fantasme de la comédie romantique, oui, il est difficile d'y rencontrer les Français. Mais si on ne veut pas passer sa vie qu'avec des Américains, il faut miser sur l'expérience authentique. Du dîner en ville, au conseil syndical, à celui de parents en France, le filon est inépuisable. Le mythe de l'américain à Paris dit-elle, raconte bien plusse aujourd'hui, qu'un simple comédie romantique.
Finie la romance entre Neymar et le PSG
Le Brésilien part en Arabie Saoudite pour un montant record de 90 millions d'euros. C'est l'affaire du siècle selon LE PARISIEN. Aucun club européen n'aurait été capable de signer un tel chèque pour un joueur certes talentueux mais dont les problèmes physiques et extra-sportifs, ont fait baisser la cote au fil des années. L'Arabie Saoudite, asile pour pré-retraités ? Dans L'EQUIPE, Fofana, l'ancien capitaine lensois, assure que non. Avec tous ces derniers recrutements, il croit plutôt au concept de NBA du foot en Arabie Saoudite.
Le site de l'espagnol MARCA voit lui, un départ obligé. Avec un Mbappé qui a fait comprendre aux Qataris qu'il n'y avait pas de place pour lui et Neymar dans la même équipe. D'où le retour du Français sur les terrains.
Il n'empêche. Derrière le storytelling opportun d'un footballeur fêtard, clanique et je-m'en-foutiste, il fait bien ce qu'il veut de son talent écrit Grégory Schneider sur le site de LIBERATION. D'autre part, quand Neymar n'était pas blessé, il brillait. Quand on achète un joueur, on connaît ses fragilités. Il n'y a qu'à suivre son activité sur les réseaux sociaux. Les Parisiens savaient. Neymar peut-il être le même joueur, s'il est contraint ? Pas sûr, poursuit le journaliste de LIBE. Neymar, c'est l'histoire de Paulo Cesar à Marseille dans les années 70. Absent à l'entraînement, son entraîneur le retrouve à la terasse d'un café. Furieux, il lui dit de revenir. Paulo César prend alors un morceau de sucre, jongle avec, 20, 40 fois, puis finit par le gober. Il lâche alors à son entraîneur : "Dès que ceux qui se sont entraînés ce matin, sauront faire ça, j'arrive."