La revue de presse
Lundi 4 décembre 2023
Des cailloux ramassés en Terre sainte par un pèlerin d'Avignon en 1597, nous reviennent dans Vaucluse-Matin.
Usbek et Rica veut arracher la conquête spatiale aux narrations datées d'Elon Musk et consors. Le site de l'Equipe raconte la Tunisie qui perd ses jeunes footballeurs, partis tenter leur chance sur les rafiots en Méditerranée. Le Figaro nous enseigne l'art du compliment.
Vous nous parlez de cailloux...
Qu'un apothicaire d'Avignon nommé Melchior Fallot ramassa en Terre sainte et ramena chez lui, dans des sacs de toile, ayant accompli son pèlerinage sur les traces du Christ, et ces pierres dont chacune venait d'une étape de la vie de Jésus, il les installa pieusement dans les petites cases d'un coffre de noyer protégé d'une vitre et rehaussé d'une croix acheté à des moines franciscains, et ce coffret fabriqué en 1597 nous vient après plus de quatre siècles dans Vaucluse-Matin, ayant traversé le temps et ayant échappé aux pillages de la révolution, caché par des religieuses. Il a été mis à jour dans l'inventaire des biens du Carmel d'Avignon, qui a fermé l'an dernier, par dame Blandine Silvestre qui est la conservatrice des antiquités et objets d'art du Vaucluse, et dont nous découvrons les yeux joyeux les lunettes espiègles les doigts frémissants qui se promènent sur la relique et sa tendresse de gardienne des mémoires quand elle nous restitue la vie du gentil Melchior, qui avait 27 ans quand il s'en alla vers Jérusalem, qui était du quartier de la Banasterie, qui mourut en 1622 le 4 décembre, aujourd’hui: dors en paix Melchior, qui eut cinq enfants et qui priait devant son coffret de noyer et que nous connaissons...
Que laissons-nous qui portera témoignages de nos vies, dans bien longtemps...
Un magazine qui chaque trimestre me réjouit et qui explore le futur, Usbek et Rica, m'invite à des voyages lointains, celui de Melchior en Terre sainte dura un an.... Là il s'agit de la conquête spatiale, qui souffre de ringardise, n'excitant plus que des démiurges façon Elon Musk, dont les fantasmes, construire dans l'espace des villes idéales pour prolonger l'espèce après les catastrophes terrestres, sont datés, imprégnés de vieille science-fiction, ou de la mythologie de la frontière,... Alors Usbek et Rica, qui tire son nom de deux voyageurs persans imaginés par Montesquieu, Usbek et Rica donc s'emploie à « revitaliser notre imaginaire cosmique », à le lester d'autres enjeux et l’inscrire dans la vie quotidienne des hommes, nos combats à notre échelle, et nous rappelle que c'est dans le feuilleton Star trek qu'un homme et une femme de races différentes s'embrassèrent pour la première fois à la télévision américaine, et nous dit qu'aujourd'hui, nous devons sauver la conquête spatiale pour sauver la terre... Allez voir dans ce journal, Usbek et Rica, qui est une exploration...
Dans le Maine libre vous rencontrez Valérie Papin Charon, dite Valou, qui devient éternelle, c'est certain... Cette sociétaire de l'equipe féminine de l'US Guécélard, pompier professionnelle hors des terrains, figure dans l'album Panini qui sort aujourd'hui, elle a sa vignette Valou, une parmi les footballeurs amateurs que le sponsor de la Ligue Un Uber Eats a reconnus et invités à la gloire, mais c'est Kylian qui doit être fier d'être aux cotés de Valou, dont le bonheur pourrait dissiper le parfum de mort qui enserre le football et dont témoignent l’Equipe, Presse-océan, le Courrier de l'ouest -depuis qu'un supporter nantais a été poignardé avant le match Nantes-Nice, un soir où des VTC transportant des supporters niçois étaient attaqués; il s'appelait Maxime, le supporter poignardé, il était père de famille, lui aussi (hélas dans la peine) a sa part d'éternité...
Sur le site de Ouest-France et dans le Parisien vous lirez l'adieu du public du Red star à Saint-Ouen à des pierres inoubliables, la tribune ouest du stade Bauer, qui fut construite en 1922 dans le style anglais et que les fans d'aujourd'hui surnomment Rino Della Negra, d'un footballeur résistant fusillé par les nazis, elle a vu son dernier match samedi, elle va être démolie pour que le red star dans un stade moderne embrasse l'avenir, un voyage vous dis-je...
On parle encore de footballeurs...
Car ce sport décidément épouse les soubresauts des hommes, et sur le site de l'Equipe, on le voit le football embarquer sur les rafiots des migrants qui ballotent sur la méditerranée... Et c'est un long reportage signé Stéfan L'Hermitte, qui est un autre voyage, qui nous raconte la Tunisie où un président de club conserve, reliques des temps heureux, les dizaines licences devenues inutiles de ses joueurs qui sont partis tenter leur chance ailleurs, qui ont quitté le pays où la vie est bouchée, qui se disent qu'ici, peut-être... Des équipes ferment, des stades se dépeuplent, des jeunes âmes espèrent... On suit un jeune homme, Khalil, gardien de but de 20 ans dont la grand-mère Rhadia nous montre la photo gamin, qui sourit toujours en survêtement PSG qu'il a acheté à Ancone en Italie où il a repris pied, où il ne joue pas au foot, mais gagne 72 euros par jour à faire du béton et manier le marteau-piqueur, c'est aussi le début d'une vie...
Dans le Républicain lorrain, je lis que cette find e semaine en Moselle, des boulangers feront une fournée solidaire pour aider des associations qui aident les migrants... Ce sont des histoires qu'on a envie de lire pour faire contrepoids contrepieds aux périls et aux meurtres, au terrorisme, aux méchancetés, aux tristesses dont l'imagination à se multiplier me saisit...
Dans la Montagne j'apprends que les exploitants forestiers dans le limousin subissent avanies et agressions récurrentes, au nom de la nature. Dans l’Union je vois deux jeunes gens, un couple d'éleveurs de moutons, dont la tristesse imprègne le visage, car leur exploitation est en butte à l'hostilité, disent-ils, de la maire de leur village, qui dirige aussi une porcherie dont les pratiques cruelles ont été dénoncées par une association vengeresse, L214, et on les accuse disent-ils d'être ceux qui ont dénoncé la porcherie aux animalistes... Ils nient, L214 leur a faiut un certificat d'innocence.
Dans Mediapart je lis les parents d'une fillette morte à 13 ans au printemps dernier après que des pompiers appelés quand elle entrait en somnolence l'aient accusée pendant d'interminables minutes de « faire semblant », les parents ont fini par emmener Aïcha a l’hôpital où on l'a intubée, et on ne comprend pas les pompiers, il était trop tard... Et les parents d’Aïcha se demandent si leur couleur de peau, ils sont noirs, a joué contre eux...
Et on parle enfin d'antibiotiques...
Auxquels nous serions en train de devenir diablement résistants me développe Sud-Ouest où j'ai appris un mot, l’antibiorésistance, et cette résistance prendrait 5500 vies chaque année… Et ce n'est pas seulement que nous en prenons trop, mais que les antibiotiques imprègnent les eaux les fleuves, les animaux que nous consommons... Il y a des solutions...
Allons. Le Figaro, qui chaque lundi joliment nos parle de notre santé nous donne des conseils pour gagner des années de vie en mangeant mieux, et nous rassure sur les tics de nos enfants, que l'on peut guider, ça s'applle des thérapies comportementale set cognitives... pour contrer un haussement d’épaule, l’enfant peut faire comme s’il touchait le sol du bout des doigts, essayons.
Le Figaro nous cite aussi un orfèvre des mots, l’écrivain américain Mark Twain, qui aurait dit ceci: « Avec un bon compliment, je peux vivre deux mois. » Et sous ce patronage le journal nous dit tout le bien que nous font les compliments, les éloges, qui pourtant ne sont pas naturels à l’espèce, car dans nos mémoires collectives, nous sommes programmés d’abord pour repérer ce qui ne va pas, afin de garder notre vigilance si vient ke prédateur, nous dit Jérôme Palazzolo, psychiatre et auteur de La Psychologie positive (PUF).
Et donc il faut s’appliquer pour bien complimenter, savoir encourager le pâtissier amateur ou le collègue le subordonné au bureau, prendre soin de ne pas le manipuler… Vous lirez dans le Figaro quelques exercices et conseils, et celui-là notamment qui n‘est pas le moindre… « Il est important d’être également bienveillant avec soi- même. »
Je me trouve très cool.