La revue de presse
Mardi 23 avril 2024
L'avenir radieux et la poésie des mots du quantique dont les qubits parfois tombent en décohérence, le Monde.
La Charente libre raconte les légendes du Cognac, entre le diable et les tonneaux d'un templier. Samsung impose à ses cadres la semaine de 6 jours, les Echos. L'Humanité préfère les forêts au biokérosène. Haaretz nous dit les dents sans défaut des prisonniers du Hamas, ascètes islamistes.
Vous nous parlez d'urgence...
Qui est un sentiment salvateur pour les entreprises en temps de crise, et qu'un géant coréen, Samsung, aux profits en berne, veut inculquer à ses troupes:300.000 personnes sur terre., et pour motiver cette armée planétaire, je le lis dans les Echos, demande désormais à ses cadres de passer à la semaine de 6 jours, ils peuvent venir travailler le samedi ou le dimanche, à leur choix, mais cette journée supplémentaire devra être passée à analyser les risques qui guettent l'entreprise... Nos cadres ne gagneront pas plus d'argent en travaillant plus, car leurs contrats de travail les assimilent à des employeurs, je lis aussi que Samsung n'est pas seul conglomérat à vouloir ces temps-ci "resserrer les cordes de la harpe", je cite ici un patron coréen, dont l'urgence n'a pas éradiqué le sentiment poétique...
Dans les Echos encore, je lis qu'un géant, allemand celui-ci, le groupe de chimie BASF, 111000 salariés, a inauguré à Ludwigshafen, deux fours électriques qui en montant à 800 degrés vont craquer proprement les hydrocarbures afin de fabriquer du plastique... On appelle cela le vapocraquage, jusqu'ici terrible consommateur de gaz et conséquemment pollueur au CO2... Deux fours électriques, c'est un début quand même... BASF veut investir 4 milliards d'ici 2030, puis 10 milliards encore, pour réaliser une révolution verte qui prendra 20 ans... Au présent, les bénéfices du groupe ont chuté de 45% l'an dernier...
Pendant ce temps, l'Opinion, me guide dans les différentes teintes de l'hydrogène, énergie d'avenir dont on va ébat à Rotterdam au Congrès mondial de l'énergie, on me dit que l'hydrogène vert, qui est propre n'est pas vraiment compétitif car très cher à produire, tandis que l'hydrogène gris, meilleur marché, pollue car on le produit à partir de gaz naturel, mais entre les deux existe un hydrogène bleu qui pollue mais moins car on capte une partie de son CO2 de production, lisez, l'Opinion le dit mieux que moi, et nous guide dans une énergie que l'on teste, énergie de transition, comme l'époque où je vis...
Pendant ce temps l'Humanité juge les belles espérances de l'aviation, qui se veut à la fois sobre et prospère, car on parie sur un doublement du trafic mondial d'ici 2050, quand les avions voleront aux biocarburants, au biokérosène que l'on fabriquera à partir de la biomasse, comprenez du bois, c'est un grand projet français porté par le président Macron, mais l'Humanité mobilise des défenseurs des forêts qui parlent de mégalomanie et de menaces sur nos arbres... La transition est obscure...
Le Monde nous décrit comment à petit pas sortent des limbes les ordinateurs quantiques qui nous feront changer de dimension, on attend des prototypes français pour 2032, je lis comment patiemment on apprend l'intelligence aux qubits, ces composants du calcul quantique qui vont si vite mais parfois se trompent et sont décohérents; il y a des merveilles de mots dans cet article... Je lis que le quantique nait de la possibilité pour un électron d’être dans deux états à la fois, "comme si une balle passait par deux trous dans un mur en même temps", et cette caractéristique "est utile à l’explication de la couleur du ciel", je suis moi-même en deux états, essayant de comprendre, et rêvant à ce que je ne comprends pas.
Dans le Courrier picard, qui comme beaucoup de journaux décrit les fatalités qui guettent viticulteurs et arboriculteurs quand le réchauffement climatique précipite les floraisons, et les plantes hâtives meurent de rencontrer les gels de printemps, je lis que dans l'Oise des paysans prient, pour que Dieu protège leurs cultures. Est-ce encore de notre transition.
On parle aussi d'universités...
Aux Etats-Unis, à Columbia New York d'abord où depuis plusieurs jours des étudiants manifestent en soutien à la Palestine... Et vous lisez sur les sites du Figaro et du Parisien comment ces manifestations ont dérapé dans l'antisémitisme, certains protestataires demandant aux étudiants juifs de retourner en Pologne, ou les désignant cibles légitimes du Hamas... Mais parmi les manifestants propalestiniens on trouve aussi des étudiants juifs... Tout ceci est raconté plus en détail sur le site du New York Times -hier alors qu'allait débuter la fête juive de Paque, Columbia est passée en mode distanciel, on suit les cours à la maison en attendant que le calme revienne -reviendra-t-il...
Vous lirez dans le Figaro la mort d'un Palestinien en Cisjordanie tué par des colons qui ont razzié son village après la disparition d'un jeune berger israélien, il s'appelait Jihad Abu Alia il avait 25 ans, il laisse une veuve de 20 ans Abrar, elle dit qu'avec son amoureux ils ne parlaient que de la vie.
Vous lirez, sur le site du journal israélien Haaretz, l'interview fascinante d'un ancien responsable des services de renseignement des prisons israéliennes, Yuval Bitton, qui au commencement était dentiste dans les centres de détention et savait reconnaitre les militants du Hamas à leurs dents - des dents impeccables, exemptes de caries, car leurs propriétaires menaient des vies d'ascètes islamistes, ne fumaient pas, contrairement à leurs rivaux et ennemis du Fatah...
Bitton a souvent parlé avec celui qui serait l'organisateur du 7 octobre, Yahya Sinwar... Il lui demandait : « Cela vaut la peine de faire tuer 10,000 innocents pour libérer 100 prisonniers?" Réponse : « Même 100,000, cela vaut la peine..".
Sur le site du Monde vous lirez quatre jeunes ukrainiennes venues de Marioupol, aujourd'hui cadettes, élèves de l'académie ukrainienne de marine à Odessa, leurs visages ont la pureté de l'adolescence, leurs yeux disent nos enfers...
Dans la Croix vous lirez comment au Sahel, au Niger, au Burkina Faso, au Mali, loin des journalistes désormais empêchés de travailler, on souffre on meurt, des coups d'Etat, des raids militaires... Quand parle-t-on de vie?
Et on parle enfin d'une chapelle...
Dont il ne reste que ruines à Saint-Fort-sur-le-Né me dit la Charente libre, mais c’est en ce lieu, qu’on appelait chapelle de la Norville, érigée au XIIe siècle, que serait apparu le Cognac, né de la surprise d’un moine redécouvrant après des siècles deux tonneaux d’eau-de-vie oubliés, offerts par un templier, et l’eau-de-vie avait viré au brun… C'est une légende peut-être, peut-être de l'histoire, une association enquête mais voulez-vous savoir ou rêver, comme pour le quantique.
On raconte aussi que le cognac est né du d'un chevalier nommé Jacques de La Croix Maron, qui dans son sommeil avait résisté au diable qui voulait lui voler son âme, et cette âme était si pure que Satan avait dû la faire bouillir deux fois… A son réveil, le chevalier imita le démon!
Dans Libération, allez lire les souvenirs d'un gentleman septuagénaire auvergnat, Jean-Yves Labat de Rossi, qui jadis était rocker électro surnommé Frog, et qui, d'un pari de défonce s'en était allé voir un démon de son temps, le citateur ougandais Idi Amine Dada, pour le convaincre de marier son accordéon à son art... Il survécut. Arnaud Viviant nous a raconté l'histoire il y a quelques temps, cliquez, c'est sur notre site, lisez Libé, bonheur à vous!