La revue de presse
Mercredi 15 mai 2024
"De certaines choses, on dit qu’on ne se les pardonnera jamais. Mais c’est ce qu’on fait", Alice Munro.
Les sites du Monde, du Nouvel Obs, du New York Times, saluent la Prix Nobel de littérature 2013. Le Monde raconte les aphantasiques, dont l'oeil intérieur est aveugle. Ouest-France raconte un cavalier bientôt olympique qui monte le cheval que montait son amie le jour de sa chute mortelle.
Vous nous parlez de jambes...
Qui n'étaient pas super hier sur le Tour d'Italie, forcément des jamres de vieux, « les vieilles mécaniques »dit Romain Bardet dans l'Equipe, qui a 33 ans, et qui le sentait bien, capable d'un rythle régiulier mais pas d'accéléfrer, et alors, lis-je il a tout fait « à la tronche », décidant de s'échapper tôt dans la journée, et convainquant un compatriote dix ans de moins que lui, Valentin Paret-Peintre, qu'il fallait y aller, et à l'arrivée, forcément, c'est le jeune qui a gagné l'étape sublime en Une de l'équipe poing fermé et au sommet du Boccal della selva, qui signifie « l'embouchure de la forêt », "félicitations, il a bien giclé" dit Bardet de Paret-Peintre qui l'a laissé à 29 secondes... Ah les mots du vélo...
et donc bonheur au vainqueur, et bonheur à moi qui vous parle de vélo comme dans le temps dans c'était notre passion majeure, mais qui a dit que c'était fini et bonheur à une fratrie, puisque l'année dernière c'était le grand frère de Valentin, Aurélien Paret-Peintre, qui avait décroché une étape au Giro. Leur papa dit qu'Aurélien réfléchit avant d'attaquer, et Valentin, c'est le contraire, les deux frangins se sont racontés au Dauphiné libéré, ils rejouent ensemble à Grand theft auto, Valentin grimpe mieux, Aurélien roule mieux, qui dit du petit: "il copie et refait en mieux" -par leur nom, nos journaux souvent filent avec eux la métaphore picturale...
Et-il doux d'être français... Je lis dans le Canard enchainé que le Président Macron en petit comité, dédaigne les médailles que l'on nous promet aux Jeux olympiques, sauf si elles sont d'or... L'argent le bronze ne l'intéresse pas, ce qui me fait de la peine pensant à Michel Jazy, à Poulidor, et à Romain Bardet souvent deuxième mais pas moins grand... Mais les chiffres soutiennent l'ambition du Président, être l'organisateur des jeux serait un facteur multiplicateur de succès pour les sportifs qui se situerait entre 1.6 et 2.3, à Tokyo en 21 nous avions dix titres, il en fait donc a minima 16...
Le Monde nous dit les bonheurs contrastés des coaches étrangers que des fédérations françaises ont engagées, . Le Figaro me dit les fâcheries de nos épéistes avec leur direction technique nationale. Le site de Ouest-France me dit comment le royaume-uni, a aligné des millions de sterling depuis prs de trente ans pour devenir super-puissance olympique, pour rémunérer des champions, et pouyr détecter des talents... En 2007, l'agence UK Sports lançait une campagne nommée Sporting Giants, cherchant des gens de grande taille, et une grande dame de 22 ans, Helen Glover qui à 22 ans n'avait jamais touché à l'avion, est devenue championne olympique 5 ans plus tard….
Dans Ouest-France papier, vous lisez un cavalier français de 28 ans, qui sans doute sera aux jeux, Stéphane Landois, avec son cheval Chaman Dumontceau, qui était celui de son amie Thaïs Méheust, elle cavalière aux yeux scintillants, qui rêvait de Paris 2024, et qui montait Chaman quand elle est tombée le 7 septembre 2019... Et c'est en pensant à Thaïs dont vous lisez la passion et le deuil des parents que Stéphane avance, le nom de son cheval est désormais Chaman Dumontceau-Ride for Thaïs...
Dans Society, vous lirez un jeune homme kenyan qui aurait du rentrer dans l'histoire à Paris, Kevin Kiptum qui était destiné à faire passer le record du monde du marathon sous les deux heures, il serait devenu l'equivalent de Roger Bannister, qui passa sous les 4 minutes au mile, dit de lui le patron de l'athlétisme mondial Seb Coe... Mais il est mort avec son entraineur le 11 février dans un accident de la route... Et il est devenu au kenya un fantôme, un goufre, s'est-il endormi au volant, lui qui se demandait tant, son coeur a-t-il lâché, a-t-il été tué pour ne pas entraver d'autres ambitions...
On parle aussi de montagnes...
Non plus celles du vélo, mais celles des sanatoriums qui au temps terible de la tuberculose il y a un siècle, quand elle prenait 100.000 vies chaque année, poussaient en Haute-Savoie sur le plateau d'Assy et qui sont un patrimoine achitectural, des palais que l'on visite avec respect, quelle beauté cet art-déco en face du Mont-blanc, et quelle émotion, cette chambre témoin conservée à l'identique dans l’ex-sana Martel de Janville deveniu une résidence, un petit lit métallique, un bureau une chaise où des tubards espéraient retrouver le souffle... Parfois, les palais sont abandonnés.. C'est le Figaro qui nous offre cette visite, que souvent le Dauphiné, encore, forcément, a mené, poignantes nostalgies...
Sur les sites du Monde, du Nouvel Obs, de Télérama, du New-Tork times dans toute sa richesse, dans Libération, j'ai eu la nostalgie du pays des Hurons, province canadienne dont une écrivaine qui en venait et qui vient de mourir a rendu éternels les maisons les femmes les jeunes filles en mal de fuite, « les secrets les silences les interdits les indicibles ».... Merci à Genevière Brisac, écrivaine de me souffler dans le Monde quelques mots pour dire Alice Munro, prix Nobel de littérature en 2013, alors qu'elle avait juste cessé d'écrire... La nouvelle était son domaine, elle fut passionnément admirée par ses pairs, Cynthia Ozick disait qu'elle était "notre Tchekhov" et Jonathan Franzen, dans un texte splendide il y a 20 ans, nous adjurait, "Read Munro, read Munro"... En revanche Brett E ston Ellis qui aime ne pas aimer dit du mal d'elle quand elle eut le Nobel: "J'ai relu Munro, j'ai l'impression d'avoir passé à tabac le père Noël»", fastoche.
Elle écrivait ceci sur la mort de sa mère, dont elle avait manqué l'enterrement et qui lui manquait. "De certaines choses, on dit qu’elles sont impardonnables et qu’on ne se les pardonnera jamais. Mais c’est ce qu’on fait. On le fait tout le temps." Cette phrase va me hanter...
Dans l’Ardennais j'apprends que je peux, dans la maison d'enfance de Rimbaud à Charleville, dialoguer avec son double numérique, est-ce que j'en attends trop... On essaiera.
Et vous nous parlez enfin d’un citron…
Dont le nom m’évoque une forme jaune à la mesure de ma main et l’acidité de son goût, banalié, mais si j’étais aphantasique, je serai incapable de cela -mon cerveau ne saurait pas créer l’image l’idée la matérialité du citron, sauf à l’avoir devant moi…
Et ainsi dans le Monde j’ai appris un mot quasi-nouveau, il date de 2015, l’aphantasie étant la difficulté ou l’impossibilité de former consciemment des images mentales, et elle toucherait 5% d’entre nous, cela fait du monde… Et un scientifique britannique nommé Adam Zeman interroge et teste par milliers nos contemporains qui parfois ne se savaient pas différents -prolongeant un travail oublié, effectué au XIXe siècle par un dénommé Francis Galton, cousin de Darwin, inventeur du mot anticyclone mais qui avait constaté que chez certaines personnes, l’oeil intérieur, Mind’s eye, était aveugle. C'est joli « l’oeil intérieur », mais aphantasique aussi.
Bref, j’en découvre sur les diversités du cerveau, ses adapatations, la rationnalité qui s’impose aux aphantasiques, qui qui ne transpirent pas quand on leur raconte des hstoires horribles… Lisez Charlotte prof d’anglais, elle explique qu’elle préfère les livres dialogués réalistes, aux mondes fantastiques façon Harry Potter, et n’est pas choqué par les adaptations au cinéma -puisqu’elle n’a pas visualisé les personnages des histoires, même si du cinéma bien vite ne reste à l’esprit que des faits, des concepts, et le souvenir d’un bon moment…. Elle s’endort facilement aussi, pas d’image perturbante, il faut savoir l’aphantasique heureux.