Revue de presse française
À la Une: une visite au cœur de l’été, presque en catimini
Publié le : 28/07/2022 - 10:47
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salman, et le président français Emmanuel Macron, le 10 avril 2018 à Paris. © Yoan Valat / Pool via Reuters / File Photo
Par : Adrien Delgrange
Celle de MBS à Paris, « un hôte aussi encombrant qu’incontournable », titre Le Parisien. Après Athènes, le prince héritier saoudien arrive dans la capitale française et sera accueilli ce soir à l’Élysée par Emmanuel Macron, tout juste de retour de sa tournée en Afrique. Peu de détails ont filtré sur le programme de la visite de MBS. On sait qu’Emmanuel Macron et le prince héritier vont dîner ensemble. MBS aura droit à un accueil sur le tapis rouge dans la cour de l’Élysée, sous les objectifs des photographes pour immortaliser la scène.
« Un cynisme s’infuse dans les relations internationales », pointe le quotidien La Croix. Pour Emmanuel Macron, le terrain a déjà été aplani avec sa visite officielle en Arabie saoudite il y a 8 mois. C’est une forme de réalisme géopolitique qui a guidé sa décision de se rendre dans le royaume, devenant ainsi le premier dirigeant occidental à rencontrer Mohammed ben Salman depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. « Le président français avait déjà fait le calcul de la réhabilitation du prince héritier à ce moment-là, et savait qu’elle se produirait tôt ou tard », pense savoir Libération.
Alors pourquoi un tel retour en grâce de MBS et si rapide ? Principalement à cause de la guerre en Ukraine et ses menaces sur l’approvisionnement énergétique mondial. Américains et Européens espèrent que l’Arabie saoudite augmente sa production de 2 à 3 millions de barils d’or noir, et ce afin de compenser l’assèchement du robinet russe.
Premiers pas de Donald Trump vers la présidentielle de 2024, titre Le Figaro
C'était son premier discours à Washington depuis son départ de la Maison Blanche. « L'ex-président américain a décrit dans un discours apocalyptique la faillite de l'Amérique sous Joe Biden », note Le Figaro. Un pays qui court à la ruine sous le gouvernement de démocrates extrémistes et corrompus, des villes transformées en zones de guerre, dit l'ancien président américain, et la nécessité donc d'une main ferme pour sauver l'Amérique du chaos. Donald Trump a soigneusement évité d'annoncer sa candidature à l'élection présidentielle en 2024. Mais ses recommandations pour sauver les États-Unis du désastre ressemblaient fortement à celles d'un futur candidat.
Pénurie de main-d’œuvre : les plus jeunes imposent leurs conditions
« C’est une révolution que l’on n’a pas vue venir », note l’éditorialiste du Parisien. Le marché du travail attend les jeunes diplômés ou pas, les bras grands ouverts. Hier mis de côté, aujourd’hui désirés, les jeunes reviennent en grâce sur le marché du travail, à l’heure où l’embellie se poursuit sur le front de l’emploi. « Face à la danse du ventre des recruteurs, les jeunes se retrouvent en position de force, poursuit Le Parisien. Ils parviennent à négocier leurs salaires et leurs conditions de travail. Il arrive même que des jeunes ne donnent plus de nouvelles, après avoir choisi une autre offre ». Cette attitude hérisse les poils de patrons, fustigeant que la nouvelle génération n’a plus « envie de travailler ». Et de conclure : « Les partenaires sociaux, représentants syndicaux, patronaux et le gouvernement vont devoir prendre en compte ces changements, lorsqu’ils vont repenser notre modèle social ».
« Je n’ai jamais été aussi malade de ma vie »
C’est le témoignage d’un jeune homme victime de la variole du singe, propos recueillis par nos confrères de Libération, alors que les contaminations continuent d’augmenter avec près de 2 000 cas confirmés en France. « C’était comme un baiser empoisonné », raconte Thomas. C’est en effet en embrassant un autre homme lors d’une soirée que ce cadre de 26 ans pense avoir été contaminé. Si le virus peut se transmettre par le contact prolongé avec la peau de la personne infectée, il peut aussi être présent dans la salive, les postillons ou encore sur les objets (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain). Thomas plaide en faveur d’un renforcement de la formation des soignants et une intensification de la prévention auprès de la population.