REVUE DE PRESSE FRANÇAISE
À la Une: 500 jours avant les Jeux olympiques
Publié le : 14/03/2023 - 09:19
J-500 avant le lancement des Jeux olympiques 2024 à Paris. © Michel Euler/AP
« J-500 » : c’est la Une du Parisien. Le Parisien qui fait le point avec Étienne Thobois, le directeur général de Paris 2024. « Les sites olympiques seront livrés dans les temps, affirme-t-il. Le seul retard concerne l’Arena de la porte de la Chapelle (badminton, gymnastique rythmique), mais ce sera quasiment sans conséquences. Dans un an, nous récupérerons les clés du village des athlètes avec sérénité. On prendra possession des sites de manière progressive, entre six et trois mois avant les Jeux. […] On est exactement dans les temps concernant les grandes thématiques opérationnelles, affirme encore Étienne Thobois. Les principaux appels d’offres ont été lancés. Côté hébergement, on est dans la phase d’attribution des hôtels à nos différentes populations. Concernant les transports, on a contractualisé pour ce qui est des bus et des véhicules. Les deux premières vagues d’appel d’offres concernant la sécurité sont passées en commission. Au niveau logistique, on a nos principaux fournisseurs pour la restauration, les fournitures pour équiper les appartements. La billetterie est lancée et on va ouvrir le programme de volontaires. »
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Râler avant de rêver
Bref, pour l’organisation, tout va bien. Mais il est vrai qu’en France, on aime les polémiques, souligne Le Parisien : « Le budget qui va exploser. Les transports qui ne semblent pas encore d’équerre. La voie olympique, sur le périph et ailleurs, qui va générer des bouchons. Les stations de métro qui seront fermées pendant des semaines. Paris qui risque d’être infréquentable… à croire que les Jeux ne seraient qu’un aimant à emmerdes et à critiques. On vous rassure, s’exclame Le Parisien, c’était pareil à Londres, à Rio, à Tokyo. Avant de faire rêver, les JO font toujours râler. »
Deux particularités
En tout cas, « le compte à rebours est lancé », renchérit Le Figaro. Et ces « JO de Paris présentent deux singularités, pointe le journal. La première réside dans la cérémonie d’ouverture. Le 26 juillet 2024, celle-ci ne se déroulera pas dans un stade, mais sur la Seine, où défileront en bateau quelque 10 000 athlètes sur six kilomètres. Si cette parade nautique promet d’être grandiose, en assurer la sécurité, notamment contre le terrorisme, est un lourd défi. Emmanuel Macron et Anne Hidalgo, qui ont défendu l’organisation de ce show coûte que coûte, contre l’avis de nombreux experts, n’ont pas le droit à l’erreur. Un couac d’entrée serait catastrophique ».
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Autre singularité, poursuit Le Figaro : « La France a fait le pari d’un budget maîtrisé. Il s’élève à 8,8 milliards d’euros, à moitié pris en charge par des partenaires privés. Sage engagement dans un pays endetté jusqu’au cou - tout comme sa capitale -, mais encore faut-il qu’il soit tenu ! Londres en 2012 et récemment Tokyo, certes moins bien équipés que Paris et son agglomération, ont dû régler une facture beaucoup plus salée que prévu. Après les réjouissances, une fois la flamme éteinte, ce sont toujours les contribuables qui payent les pots cassés. »
Ces très chers billets...
« Faites vos Jeux ! », lance pour sa part L’Équipe en première page. L’Équipe qui se demande où sont passés les billets bon marché promis par l’organisation. « À éplucher les réseaux sociaux ou à interroger un échantillon représentatif de nos proches, amis et amis de nos amis, personne n’a touché et encore moins acheté un billet à 24 euros, s’exclame le quotidien sportif, à part pour la voile à Marseille ou pour un match de premier tour de football en province. […] 82% des Français jugent excessif le prix des billets mis en vente lors de la première phase qui vient de s’achever. » Exemple : 120 euros pour un huitième de finale de beach volley…
Beaux et forts…
Enfin, à lire dans Libération cette interview de Stéphane Ashpool, créateur passionné de basket-ball à la tête de la marque de mode Pigalle. C’est lui qui est chargé d’habiller les athlètes des équipes de France pour les Jeux olympiques et paralympiques. Il a remporté la mise, devant des poids lourds comme Lacoste et Adidas. Avec le challenge de réaliser des vêtements sportifs aussi différents que des kimonos de judo ou des cuissards de cycliste… « La contrainte que j’ai, affirme Stéphane Ashpool, c’est que je veux rendre beaux les athlètes, et qu’ils se sentent forts dans leur tenue. »
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Par :Frédéric Couteau