Deux ans après une condamnation en première instance sans précédent, la cour d'appel de Paris a confirmé ce matin dans son arrêt le sort réservé à Nicolas Sarkozy dans l'affaire dite des "écoutes" : trois ans de prison dont un an ferme à exécuter sous bracelet électronique. La cour a déclaré l'ex-chef d'Etat coupable de corruption et trafic d'influence et prononcé, par ailleurs, une interdiction des droits civiques de trois ans pour l'ancien homme fort de la droite.
A 68 ans, celui qui a écouté ce matin la décision assis sur le banc des prévenus rentre ainsi dans l'histoire comme le premier ancien président de la République condamné à de la prison ferme. Puisqu'on le rappelle, son ex-mentor Jacques Chirac s'était lui vu infliger deux ans de prison avec sursis, dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris. Et cet arrêt détonne d'autant plus qu'il va au-delà des réquisitions prononcées en appel.
En sortant de la salle d'audience, Nicolas Sarkozy n'a pas tenu à faire de commentaire à la presse. En revanche, son avocate s'en est chargée pour lui. Mon client est "innocent des faits qui lui sont reprochés", a déclaré maître Jacqueline Laffont, qui a aussitôt annoncé former un pourvoi en cassation, pourvoi suspensif de toutes les mesures qui ont été prononcées ce matin.
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Trois individus soupçonnés d'avoir agressé le chocolatier et petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, seront jugés aujourd'hui en comparution immédiate. Une adolescente sera, elle, présentée au juge des enfants. Quatre autres personnes, en revanche, ont été libérées. Lundi soir, dans le centre-ville d'Amiens et peu après une interview d'Emmanuel Macron au 20H00 de TF1, l'homme qui rentrait à son domicile avait été pris à partie et molesté. "On ne répond pas à la violence politique et quelque part sociale du président par de la violence physique", a déclaré ce matin le député Insoumis de la Somme François Ruffin. Même son de cloche du côté du dirigeant de la CFDT Laurent Berger, lequel pointe plus largement les récentes violences commises contre des élus de la République.
Le 8 juin doit être présentée à l'Assemblée la proposition de loi du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) visant à abroger le recul de l'âge légal de départ à la retraite. Une offensive qui pourrait toutefois être torpillée avant même d'être débattue dans l'Hémicycle, dès lors que les députés macronistes jugent cette proposition de loi irrecevable pour des raisons budgétaires.
L'invité de la rédaction interrogé avec Rosalie Lafarge, du service politique : Bertrand Pancher, président du groupe LIOT à l'Assemblée et député de la première circonscription de la Meuse.
L'armée française a-t-elle sciemment mis en danger Olivier Dubois, enlevé au Mali par un groupe djihadiste en 2021 ? Et ce pour obtenir du renseignement opérationnel sur un chef djihadiste ? C'est la question qui se pose à la lumière des informations conjointement publiées ce matin par plusieurs médias, lesquels ont eu accès au dossier de l'instruction menée par les magistrats du pôle antiterroriste sur l'enlèvement du journaliste français. Et le moins qu'on puisse dire c'est que dans ce kidnapping le rôle de l'armée française est pour le moins ambigüe.
Quand la propagande autour de la guerre impérialiste menée par Vladimir Poutine tourne à plein régime en Russie, y compris dans le domaine de la culture où les artistes contemporains sont priés aujourd'hui d'exercer leur pratique de manière neutre ou de quitter le pays. Mais davantage encore puisque comme à l'époque soviétique une forme d'art officiel s'est désormais installée, promue directement par le pouvoir, à l'image de cette exposition qui vient de débuter à Moscou et intitulée : "Nous sommes russes, Dieu est avec nous". Le peintre Vassili Nesterenko y présente des peintures historiques monumentales, dédiées aux victoires de l'armée et à l'esprit russes. Une exposition militaro patriotique.