Paris 2024 : la Seine sera-t-elle baignable pour les Jeux ? Les tests sont lancés
Désormais publiés chaque semaine, des bulletins de la qualité de l’eau doivent montrer si les investissements pour dépolluer le fleuve permettront aux épreuves de s’y dérouler. Et à la maire de Paris, Anne Hidalgo, de s’y baigner dès le 23 juin.
Par Philippe Le Coeur
Publié aujourd’hui à 10h36, modifié à 12h28
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Une épreuve test de triathlon dans la Seine, le 17 août 2023 à Paris, en prévision des Jeux olympiques. MICHEL EULER / AP
Ce ne sera « probablement » pas très bon. Du côté des pouvoirs publics, on préfère prévenir : si, depuis le 1er juin, à huit semaines de l’ouverture des Jeux olympiques, des analyses quotidiennes de la qualité de l’eau de la Seine sont lancées, il ne faut pas attendre des résultats miraculeux. En tout cas pas dans l’immédiat, compte tenu des conditions météorologiques des semaines précédentes, mais aussi de l’entrée en fonction toute récente de certains équipements devant contribuer à l’assainissement du fleuve. Le seul vrai rendez-vous à tenir est fixé à fin juillet-début août, avec les épreuves olympiques de triathlon et de natation marathon.
Le compte à rebours qui doit y mener vient d’être lancé. Afin de s’assurer que les conditions seront réunies pour que ces compétitions puissent avoir lieu, et montrer que les lourds investissements publics consentis depuis 2016 (1,4 milliard d’euros) pour dépolluer le fleuve produisent leurs effets, la Ville de Paris a fait savoir, en fin de semaine dernière, qu’un bulletin hebdomadaire sur la qualité de l’eau du fleuve sera désormais publié. Il résumera les analyses effectuées au cours de la semaine précédente, réalisées à partir de huit points de prélèvements situés en amont du pont Alexandre III d’où s’élanceront les épreuves olympiques.
Si la Mairie de Paris se montre peu diserte pour le moment sur l’opération – « on expliquera d’ici peu la méthodologie » retenue, y assure-t-on – , les premiers résultats devraient être disponibles à la fin de la première semaine de mesure. Ils ne devraient sans doute pas s’éloigner du constat fait, le 28 mai, par Surfrider Foundation : « tous les prélèvements jusqu’ici révèlent une qualité plutôt mauvaise » de l’eau de la Seine, a déclaré le lendemain au micro de RTL Lionel Cheylus, le porte-parole de l’ONG, qui effectue des contrôles depuis huit mois.
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