Journal de 12h30
Lundi 2 octobre 2023
Quand le risque d'usure et de divisions menace de faire éclater le front anti-Kremlin
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au garde-à-vous, lors d'une cérémonie marquant la Journée des défenseurs de l'Ukraine à Kiev. ©AFP - Handout / UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE / AFP
Dans un contexte de fortes divisions, les ministres européens des affaires étrangères se sont réunis aujourd'hui pour la toute première fois à Kiev.
Faut-il y voir, d'ores et déjà, la fin de l'union sacrée telle qu'elle s'est bâtie aussitôt après que l'armée du Kremlin a lancé sa guerre d'invasion de l'Ukraine ? Seule certitude, en l'espace d'un week-end seulement, Kiev aura subi deux déconvenues majeures dans le soutien inconditionnel que lui apportaient jusque-là ses alliés : les Etats-Unis, tout d'abord, premier bailleur de fonds du gouvernement Zelensky. Là-bas, un compromis a certes pu être ficelé in extremis pour éviter la paralysie de l'administration fédérale, mais à la seule condition d'exclure toute nouvelle tranche d’aide pour l’Ukraine. Et puis la Slovaquie, ensuite. Hier, le parti populiste de l’ancien premier ministre Robert Fico est arrivé en tête des élections législatives. Ce qui signifie que l'homme désormais le mieux placé pour former un gouvernement de coalition est le même qui pendant toute sa campagne aura promis de stopper, lui aussi, l’aide à l’Ukraine.
Si on ajoute à cela une capacité d'armement limitée et une contre-offensive qui peine à produire les résultats escomptés sur le champ de bataille, on mesure évidemment à quel point le temps joue à présent contre Volodymyr Zelensky. Autant dire que la réunion historique ce matin des ministres européens des Affaires étrangères à Kiev, visant à exprimer leur "solidarité" n'était sans doute pas de trop pour redonner un peu d'espoir à celui qui lutte pour la liberté de son peuple depuis presque 20 mois.
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Il devra compter sur ses qualités de combattant pour convaincre les plus sceptiques. Lui c'est Wopke Hoekstra. C'est aujourd'hui que le parlement européen doit valider ou non la candidature de ce néerlandais à la stature athlétique imposante, amateur notamment de kickboxing, au poste de Commissaire européen chargé du climat. Son audition est prévue en fin de journée. Et elle s’annonce tendue. Pourquoi ? Tout simplement en raison de son passé d'ancien employé chez le géant pétrolier Shell.
Quand écologie et politique ne font, décidément, pas toujours bon ménage. "Renverser la table. C'est à cela que je vais consacrer toute mon énergie, pour vous conduire vers un grand succès collectif". Déclaration signée hier Laurent Wauquiez, lequel n'hésite plus vraiment à se placer directement sur la route de la prochaine élection présidentielle. Sauf qu'en attendant le président LR d'Auvergne-Rhône-Alpes n'a surtout pas hésité à renverser, déjà, une autre table en annonçant son intention de sortir sa région du dispositif "zéro artificialisation nette". Cette mesure incluse dans la loi climat et résilience et qui vise à stopper la bétonisation des sols est en effet considérée aujourd'hui par certains maires comme un frein au développement de leur commune. Pour autant, est-il possible de s'affranchir ainsi de la loi ?
Après une rentrée focalisée d'abord sur l'éducation puis l'écologie, voilà que l'exécutif se recentre à présent sur la sécurité. Et pour cela, le chef de l'Etat est attendu dans le Lot-et-Garonne aujourd'hui afin d'y dévoiler les sites d'implantation de 200 nouvelles brigades de gendarmerie. Une liste restée jusqu'à présent jalousement gardée mais qui devrait, a priori, concerner essentiellement les zones rurales ou péri-urbaines. Un déplacement médiatique qui se prolongera également jusqu'au soir, puisque Emmanuel Macron sera également l'invité du 19/20 sur France 3 pour une interview consacrée là encore à la sécurité ou plus probablement, d'ailleurs, l'insécurité.
Existera-t-il un jour un vaccin contre le cancer du sein ? Seule certitude, pour l'heure la meilleure garantie de chances de guérison reste la précocité du diagnostic. Or l'an dernier encore, moins d'une femme sur deux a réalisé sa mammographie. Alors il se trouve qu'hier a débuté en France un mois de sensibilisation, justement, à la maladie. Et comme chaque année, la Ligue contre le Cancer prend part activement à cette campagne baptisée "Octobre rose".
L'invité de la rédaction : Emmanuel Ricard, porte-parole de la Ligue contre le cancer.
Le prix Nobel de médecine a ouvert ce matin la saison des célèbres récompenses. Qui a été récompensé pour son "bienfait pour l'humanité" ? Deux heureux lauréats cette année : la Hongroise Katalin Kariko et l'Américain Drew Weissman, tous deux récompensés pour leurs avancées dans le domaine des vaccins à ARN messager, décisifs évidemment dans la lutte contre le Covid-19.