Journal de 12h30
Vendredi 27 octobre 2023
La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 21eme jour
Un obusier de l'armée israélienne déployé le long de la frontière avec la bande de Gaza, près de Sderot, dans le sud d'Israël. ©AFP - Jack Guez
La guerre entre Israël et le Hamas a été marquée par une deuxième incursion terrestre dans le centre de la bande de Gaza. Faut-il y voir les prémisses d'un plan militaire de la part de l'Etat hébreu, à défaut d'une quelconque solution politique apportée à ce conflit ?
Envahira ? Envahira pas ? Trois semaines après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, il semble de plus en plus clair aujourd'hui que la question autour d'une possible intervention terrestre israélienne dans la bande de Gaza soit davantage de savoir quand cette offensive aura lieu, comment et pour combien de temps ? Ce matin et pour la deuxième journée consécutive, l'armée de l'Etat hébreu a en effet annoncé avoir mené un raid des forces au sol.
Mais l'armée israélienne ne fait pas que mener des opérations furtives dans la bande de Gaza, elle continue d'abord et surtout de bombarder sans relâche l'enclave assiégée, où des centaines de milliers de civils sont désormais pris au piège, dans des conditions humanitaires désastreuses. Hier soir, les dirigeants de l'Union européenne ont d'ailleurs appelé à des "pauses" dans les combats, afin de faciliter l'acheminement sur place de l'aide humanitaire.
Pendant ce temps, les risques de contagion de ce conflit restent importants, comme l'ont encore illustré ce matin de nouvelles violences en Cisjordanie occupée, de même que des explosions d'origine encore mystérieuse en Egypte, sans parler des bombardements américains contre des groupes pro-iraniens en Syrie. Enfin dernière illustration de ce que ce conflit déborde même bien au-delà aujourd'hui des seules frontières du Proche et Moyen-Orient, une délégation du Hamas est arrivée hier à Moscou. Cette visite ne constitue pas franchement une surprise et encore moins, d'ailleurs, une nouveauté. En revanche elle vient illustrer à quel point la position d'équilibriste qu'entretenait jusqu'à présent le Kremlin sur ce conflit israélo-palestinien a désormais radicalement changé.
Les autres titres de l'actualité
Symbole d'une époque désormais révolue, l'ancien premier ministre chinois Li Keqiang est décédé hier d'une crise cardiaque. Figure politique populaire, il avait été remplacé à son poste au printemps dernier par un allié du président Xi Jinping, lequel n'avait d'ailleurs pas manqué de contrarier tous ses grands projets de réformes économiques. Et puis, dans une ère redevenue décidément idéologique, le mandat de Li Keqiang avait également été marqué par un changement de doctrine politique fondée initialement sur le consensus, mais passée progressivement à un pouvoir beaucoup plus personnel sous l'autorité de l'actuel président. Toujours est-il que les réactions de tristesse spontanées s'affichent depuis ce matin sur les réseaux sociaux.
C'était il y a un an jour pour jour. X (ex-Twitter) était racheté par un certain Elon Musk, après des mois d'une saga hollywoodienne marquée par les attaques au vitriol du milliardaire et les rebondissements judiciaires. Or en cette date anniversaire, un collectif appelle justement les utilisateurs de X à ne pas utiliser le réseau social. Une initiative, baptisée "#NoTwitterDay" et destinée à dénoncer une visibilité accrue des contenus toxiques.
L'invité de la rédaction : David Chavalarias, chercheur au CNRS et directeur à l'Institut des Systèmes Complexes.
Après avoir apporté hier une réponse essentiellement sécuritaire aux émeutes de l'été dernier, Elisabeth Borne préside depuis ce matin un comité interministériel des villes dont sont attendues, cette fois-ci, des mesures plus sociales et structurelles aux difficultés des quartiers dits populaires. Logement, emploi, éducation, écologie, sport. Autrement-dit tous les aspects de la politique de la ville, pensée pour résorber les inégalités entre les quartiers prioritaires d'un côté et le reste du territoire de l'autre.
Les écologistes encore sur la sellette devant le Conseil d'Etat. La plus haute juridiction administrative est à nouveau appelée à se prononcer aujourd'hui sur la dissolution ou non du collectif des Soulèvements de la terre. Et pourtant, au mois d'août dernier, ledit Conseil déjà suspendu le décret de dissolution pris par le gouvernement, au regard d'un "doute sérieux" existant sur les motifs invoqués par l'exécutif pour dissoudre le mouvement.