Journal de 12h30
Mardi 7 novembre 2023
Un mois de guerre entre le Hamas et Israël
Un mois jour pour jour après l'attaque terroriste du Hamas, la riposte israélienne se poursuit.
Quand et comment la guerre va-t-elle se terminer ? Un mois, jour pour jour, après l'attaque du Hamas et les bombardements israéliens en représailles, mais plus encore au regard de décennies de furies déchaînées et de sang versé, difficile d'imaginer comment le Proche-Orient pourrait aujourd'hui se débarrasser de ses démons. Comment briser ce cercle vicieux de la violence ? Comment effacer la haine des cœurs ? Qui sont ceux qui osent même espérer que la paix soit aujourd'hui encore possible ? Tandis que chaque bilan asséné quotidiennement (1 400 tués en Israël, 10 000 morts à Gaza) revient à dénoncer la cruauté de son adversaire, désormais chaque jour qui passe est d'abord et surtout un jour de perdu.
Quoi qu'il en soit, après l’isolement de la partie nord de la bande de Gaza, la bataille de la ville de Gaza se rapproche. Sans compter qu'hier, non seulement Benyamin Netanyahou a rejeté une nouvelle fois la possibilité d'un cessez-le-feu, sans libération préalable des otages, mais le Premier ministre israélien a également promis de prendre la "responsabilité générale de la sécurité" sur l'enclave palestinienne. Que faut-il comprendre du scénario d'après guerre tel qu'envisagé par Benyamin Netanyahou ? A l'évidence, l'heure n'est toujours pas à la paix.
En attendant, les appels encore répétés hier du patron de l'ONU à un "cessez-le-feu humanitaire" restent pour l'heure lettres mortes. Antonio Guterres pour qui "le cauchemar à Gaza est plus qu'une crise humanitaire. C'est une crise [dit-il] de l'humanité".
Enfin, après l'attaque du 7 octobre quelles sont les possibles recompositions politiques en Israël ?
L'invitée de la rédaction : Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'EHESS et professeure à l'Université Paris Cité.
Les autres titres de l'actualité
C'est une "infamie". C'est par ces mots qu'Eric Dupond-Moretti, costume et mine sombres a qualifié hier son procès, à l'ouverture de l'audience devant la Cour de Justice de la République. Le Garde des Sceaux y est jugé pour prises illégales d’intérêts. Et depuis 9h00 ce matin, il est à nouveau à la barre du tribunal. Au cœur de cet interrogatoire, on trouve bien entendu les enquêtes administratives qu'on lui reproche d'avoir lancé contre plusieurs magistrats. De son côté, le ministre lui se défend en affirmant avoir suivi les conseils de son administration.
La députée de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, Raquel Garrido, a été sanctionnée tard hier soir par le bureau du groupe LFI à l'Assemblée. Concrètement, elle ne pourra plus porter la parole de son parti dans les travaux parlementaires lors des quatre prochains mois. Pourquoi ? Le bureau lui reproche "non pas de défendre ses idées, mais une accumulation de propos répétés qui nuisent au bon fonctionnement collectif du groupe". En l'occurrence, Rachel Garrido n'avait pas ménagé ses critiques, ces derniers mois, contre l'Insoumis en chef, Jean-Luc Mélenchon. De sorte que cette décision repose une nouvelle fois la question du fonctionnement bureaucratique de La France Insoumise.
Pour un meilleur décollage. Les 22 membres de l'agence spatiale européenne réunis en Espagne depuis hier se sont mis d'accord pour fournir un "soutien financier" aux fusées Ariane 6 et Vega-C. En d'autres termes assurer leur viabilité économique. Et ainsi permettre de garantir à l'Europe un accès autonome à l'espace, alors même que alors que la concurrence internationale dans ce domaine est aujourd'hui on ne peut plus féroce. Et puis ça n'est pas là le seul point de convergence puisque les 22 Etats membres de l'ESA se sont également mis d'accord pour ouvrir ce secteur à la concurrence privée. Ce qui constitue un véritable changement de paradigme pour l'Europe spatiale.