Journal de 12h30
Vendredi 10 novembre 2023
Israël accepte des pauses humanitaires quotidiennes dans le nord de la bande de Gaza
Hier, Israël a accepté de faire des "pauses" humanitaires quotidiennes pour permettre aux civils de rejoindre le Sud du territoire et ainsi échapper aux zones où se concentrent les combats et les bombardements.
Parce que la liste des objectifs était aussi longue que les espoirs de réussite étaient minces, nombre d'ONG expriment leur amertume à l'issue de la conférence humanitaire pour Gaza organisée hier à Paris. L'évènement a pourtant permis d'obtenir 1 milliard d’euros de promesses de financements à destination de l’enclave palestinienne. Mais sans la possibilité pour les camions d'aide de pénétrer dans la bande de Gaza, autrement qu'au compte-gouttes, les organisations humanitaires ne seront pas à même de travailler. Et elles font d'ailleurs, peu ou prou, le même constat après qu'Israël de son côté a accepté d'observer des pauses de quelques heures, chaque jour, dans le nord de la bande de Gaza, pour permettre aux civils palestiniens de quitter la zone des combats. Ou quand les considérations humanitaires masquent assez mal en réalité les responsabilités politiques. En clair, comment vouloir sauver des vies sans stopper les bombardements ?
Ces corridors d'évacuation se situent dans des zones très spécifiques du nord de la bande de Gaza. Ils peuvent être empruntés pour une période donnée. Et doivent permettre à une foule d'hommes, de femmes et d'enfants le plus souvent à pied de venir grossir un peu plus encore les camps de réfugiés déjà entassés dans le sud du petit territoire, dans des conditions désastreuses. Notre envoyé spécial à joint une gazaouie qui a réussi à emprunter cette route de l'exode. Un périple douloureux.
Au 36eme jour de la guerre entre Israël et le Hamas, la situation des civils est évidemment toujours et même plus que jamais préoccupante dans la bande de Gaza. Mais pas seulement, car en Cisjordanie occupée, là-bas aussi les Palestiniens sont la cible d'une violence accrue depuis que ce conflit a repris. Avant même, d'ailleurs, l'attaque du Hamas et les représailles de l'armée israélienne, le bilan des affrontements y était déjà le plus meurtrier enregistré cette année. Hier encore, 18 Palestiniens ont trouvé la mort dans plusieurs localités. Et depuis le 7 octobre, ils sont au moins 170 à avoir été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens. Et l'aggravation de ces violences alimente à présent les craintes que ce territoire palestinien ne devienne un nouveau front dans le conflit au Proche-Orient.
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Pendant des mois, défenseurs et opposants se seront affrontés dans une classique polarisation politique. Et hier les européens ont fini par s'accorder que une nouvelle norme dite Euro7, censée encadrer les émissions de gaz à effet de serre pour les véhicules neufs à partir de 2025. Alors qu’est-ce qui va changer ? Et bien pas grand chose, en réalité. Et pour cause puisque le texte adopté s'avère au final beaucoup moins ambitieux que ce qu’avait proposé la Commission Européenne. En clair, les députés qui se sont prononcés à leur tour n’ont pas jugé utiles de renforcer les normes. Ce que dénoncent, évidemment, les écologistes qui y voient surtout une victoire du lobby automobile.
Le numéro un de l'Assurance en Europe, Allianz, a fait état ce matin d'un résultat net en très forte baisse au troisième trimestre : -30% Alors, pour autant, le groupe allemand a tout de même réussi à dégager sur cette même période un bénéfice de plus de 2 milliards d'euros. Et il compte toujours dégager un résultat d'exploitation de quelques 14 milliards sur l'année. Toujours est-il que le tassement de sa performance au trimestre écoulé s'explique, en l'occurrence, par la succession de catastrophes naturelles. Preuve que l'environnement d'assurances est devenu particulièrement exposé.
En pleine lumière cette semaine pour défendre son projet de loi immigration, Gérald Darmanin s'est lancé dans l'une des missions les plus périlleuses de son mandat place Beauvau : réunir une majorité au Parlement sur un texte ultra-sensible, probablement d'ailleurs l'un des plus épineux du double-quinquennat d'Emmanuel Macron. En quatre jours, le ministre de l'Intérieur a déjà passé plus de trente heures dans l'arène du Sénat, seul ou presque, a essayé de contenter son ancienne famille politique. Et de fait, il aura avalisé plusieurs tous de vis législatifs voulus par la droite majoritaire à la chambre haute. Pourra-t-il rejouer la même partition à l'Assemblée en décembre ?
L'invité de la rédaction : Mathieu Lefèvre, député Renaissance de la Ve circonscription du Val-de-Marne.
Le remboursement de l'activité physique sur ordonnance "sacrifié" dans le budget de la sécurité sociale 2024. C'est ce que dénoncent plus d'une centaine d'associations de patients et de professionnels de santé dans une tribune. Et ce, alors même que la promotion de l'activité physique et sportive a été décrétée Grande Cause Nationale par Emmanuel Macron.