Journal de 12h30
Mardi 19 mars 2024
Le bras de fer entre gouvernement et syndicats de la fonction publique se jouera dans la rue
Les organisations représentatives de la fonction publique appellent à une mobilisation nationale pour de meilleurs salaires.
Même à la veille de la date fournie par l'Institut de mécanique céleste, sans doute est-il encore trop tôt et surtout exagéré pour parler de printemps syndical. Il n'empêche que c'est avec une rare unité dans l'appel à la mobilisation, que les organisations représentatives défileront unies aujourd'hui pour défendre les quelques 5,7 millions d’agents de la fonction publique. Plus exactement, pour obtenir des hausses de salaires, écartées jusqu'ici par le gouvernement dans un contexte budgétaire contraint : 10 milliards d'économies annoncées pour cette année et encore le double l'an prochain.
La semaine dernière, la réunion sur les salaires a tourné court. Sept syndicats ont claqué la porte. De quoi donner un aperçu du niveau de la colère. Alors, bien évidemment, l'ampleur de la mobilisation sera l'un des enjeux de cette journée. Une centaine de cortèges sont prévus dans toute la France. Les pourcentages de grévistes devraient être, toutefois, a priori moins élevés que lors des dernières manifestations d'il y a un an contre la réforme des retraites. En revanche, il semble d'ores et déjà acquis que les perturbations les plus fortes concerneront l’Education Nationale.
Toujours est-il que les syndicats réclament l’ouverture de négociations immédiates sur les salaires. Sauf que le gouvernement a déjà clairement indiqué qu’il ne comptait pas mettre la main à la poche. Et pour cause, puisque le ministère argue que "le pouvoir d'achat a progressé chaque année depuis 2015". Dès-lors, qui dit vrai ?
Par ailleurs, ces dernières années, le nombre d’agents recrutés sans avoir le statut de fonctionnaire a explosé. Une véritable révolution silencieuse. Jusqu'à quel point le recours aux contractuels s'est-il accéléré ?
L'invitée de la réaction : Marion Mauchaussée, économiste du travail et maîtresse de conférence à l'Université catholique de Lille.
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Emmanuel Macron est arrivé à Marseille, ce matin, pour une visite surprise sur la lutte anti-drogue. Une opération d'envergure était bien prévue dans la cité phocéenne, gangrénée et plus encore ensanglantée par le narcotrafic. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice étaient d'ailleurs déjà sur place. Jusqu'à être finalement rejoint donc par le chef de l'Etat qui tenait à annoncer, lui-même, le lancement de cette opération décrite comme "sans précédent".
Si les dangers pour notre santé que produit l'excès de sucre sont désormais bien connu, on en consomme pourtant toujours trop. Généralement dès l'enfance. Mais parfois, aussi, à notre corps défendant. Pourquoi ? Parce que dans les produits transformés (boissons, biscuits, charcuterie, produits laitiers, plats préparés) le sucre est partout. C'est ce qui ressort d'une étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation publiée ce matin.
Après 5 mois de bombardements quotidiens et plus de 31 000 morts, Israël a annoncé hier la disparition d'un chef adjoint de la branche armée du Hamas. Son nom Marwan Issa, numéro 3 de l’état-major du mouvement islamiste. Soit le plus haut gradé de l'organisation tué depuis le début de cette guerre. Mais dont la plupart des experts estiment que le décès ne devrait pas avoir d’effet dévastateur sur la structure de direction du Hamas. Du moins, pas de nature à éradiquer l'organisation, ainsi qu'ont jurer de le faire les autorités israéliennes.
Pendant ce temps, les pourparlers en vue d'une trêve assortie de la libération d'otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens se poursuivent. Le secrétaire d'Etat américain est attendu demain en Arabie saoudite et jeudi en Egypte. Anthony Blinken qui dès ce matin prévient : "100%" de la population de Gaza subit [aujourd'hui] une "insécurité alimentaire grave". Ce que confirme une nouvelle évaluation publiée par l'ONU, selon laquelle, Etienne Monin, le risque de famine est désormais "imminent".
"Les Etats-Unis ne laisseront pas tomber l'Ukraine". Déclaration signée ce matin du secrétaire à la Défense, alors qu'une aide américaine est toujours bloquée au Congrès. Et que les troupes ukrainiennes manquent d'armes. Sans compter que Kiev fait état, par ailleurs, de l'intensification des bombardements russes, notamment sur sa région frontalière de Soumy dans le nord-est du pays. Dans cette région de Soumy, partiellement occupée au début de l'invasion, le nombre d'alertes aériennes a considérablement augmenté.